Les Remparts / Facebook
Des membres du groupe d’extrĂŞme droite Les Remparts taguent un message « Les islamistes rentrent chez eux », en septembre 2023.
POLITIQUE – Les jours du mouvement Les Remparts sont comptĂ©s. Le ministère de l’IntĂ©rieur a engagĂ© une procĂ©dure pour dissoudre le groupe d’ultradroite lyonnaise, a-t-on appris ce jeudi 2 mai. Une telle intervention est rĂ©clamĂ©e de longue date par les Ă©lus locaux.
«Une notification a Ă©tĂ© envoyĂ©e mercredi soir aux Remparts qui ont dix jours pour se dĂ©fendre»a prĂ©cisĂ© une source proche du dossier Ă l’AFP, confirmant une information du quotidien rĂ©gional. Progrès. Sur sa page Facebook, ce petit groupe se targue d’ĂŞtre un « rempart civilisationnel » et organise rĂ©gulièrement « apĂ©ritifs enracinĂ©s » Ă Traboule, qui affiche le slogan « Maison de l’IdentitĂ© » sur sa façade.
Le mĂŞme courrier a Ă©tĂ© adressĂ© aux associations La Traboule et Top Sport RhĂ´ne, qui gèrent le bar Ă©ponyme et la salle des sports de combat AgogĂ©, lieux de rassemblement des militants d’ultra droite du quartier du Vieux Lyon.
Une décision suite aux réactions suite au décès de Thomas à Crépol
Le ministre de l’IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin avait Ă©voquĂ© la dissolution des Remparts le 28 novembre, après une manifestation d’ultradroite aux allures d’expĂ©dition punitive Ă Romans-sur-Isère (DrĂ´me) en rĂ©action Ă la mort du jeune Thomas Ă CrĂ©pol. Le ministre a Ă©galement mentionnĂ© les groupes Division Martel et La Citadelle, dissous depuis.
La procĂ©dure initiĂ©e mercredi accuse les Remparts, qui n’ont pas le statut d’association, d’ĂŞtre « un groupe de fait et ses membres pour utiliser les locaux des deux autres associations »a expliquĂ© la source proche du dossier.
Elle s’appuie sur des appels Ă la haine contre la communautĂ© LGBT, musulmane ou Ă©trangère, lancĂ©s par certains de ses membres, sur leur prĂ©sence Ă des manifestations violentes, ainsi que sur des poursuites judiciaires pour attentats, selon cette source.
A l’issue du dĂ©bat contradictoire, la dissolution doit ĂŞtre prononcĂ©e en Conseil des Ministres.
« Nous allons contester ce projet de dissolution »
« Nous contesterons ce projet de dissolution, s’il arrive Ă son terme, auprès du Conseil d’Etat », a commentĂ© le porte-parole du groupe Antoine Durand, contactĂ© par l’AFP. “ C’est très clairement un nouveau petit contre-feu que GĂ©rald Darmanin et le gouvernement commencent Ă tenter de cacher leur bilan sĂ©curitaire (…) Ă la dĂ©rive »il ajouta.
« Je remercie le ministre de l’IntĂ©rieur pour cette dĂ©cision. Nos avertissements ont Ă©tĂ© entendus »a commentĂ© de son cĂ´tĂ© le maire Ă©cologiste de Lyon GrĂ©gory Doucet, qui rĂ©clame depuis deux ans la dissolution du petit groupe comme plusieurs dĂ©putĂ©s de diverses tendances. « Restons vigilants face au risque de rĂ©forme de l’extrĂŞme droite »a-t-il ajoutĂ© dans un communiquĂ©, appelant à « l’unitĂ© nationale pour lutter contre ces ennemis de la RĂ©publique ».
Outre les Remparts, ces Ă©lus ont plaidĂ© pour la fermeture de La Traboule et de l’AgogĂ©, qui avaient Ă©chappĂ© Ă la dissolution de GĂ©nĂ©ration identitaire en 2021 et avaient pu continuer Ă servir de lieu de rassemblement.
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Les Remparts / Facebook
Des membres du groupe d’extrĂŞme droite Les Remparts taguent un message « Les islamistes rentrent chez eux », en septembre 2023.
POLITIQUE – Les jours du mouvement Les Remparts sont comptĂ©s. Le ministère de l’IntĂ©rieur a engagĂ© une procĂ©dure pour dissoudre le groupe d’ultradroite lyonnaise, a-t-on appris ce jeudi 2 mai. Une telle intervention est rĂ©clamĂ©e de longue date par les Ă©lus locaux.
«Une notification a Ă©tĂ© envoyĂ©e mercredi soir aux Remparts qui ont dix jours pour se dĂ©fendre»a prĂ©cisĂ© une source proche du dossier Ă l’AFP, confirmant une information du quotidien rĂ©gional. Progrès. Sur sa page Facebook, ce petit groupe se targue d’ĂŞtre un « rempart civilisationnel » et organise rĂ©gulièrement « apĂ©ritifs enracinĂ©s » Ă Traboule, qui affiche le slogan « Maison de l’IdentitĂ© » sur sa façade.
Le mĂŞme courrier a Ă©tĂ© adressĂ© aux associations La Traboule et Top Sport RhĂ´ne, qui gèrent le bar Ă©ponyme et la salle des sports de combat AgogĂ©, lieux de rassemblement des militants d’ultra droite du quartier du Vieux Lyon.
Une décision suite aux réactions suite au décès de Thomas à Crépol
Le ministre de l’IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin avait Ă©voquĂ© la dissolution des Remparts le 28 novembre, après une manifestation d’ultradroite aux allures d’expĂ©dition punitive Ă Romans-sur-Isère (DrĂ´me) en rĂ©action Ă la mort du jeune Thomas Ă CrĂ©pol. Le ministre a Ă©galement mentionnĂ© les groupes Division Martel et La Citadelle, dissous depuis.
La procĂ©dure initiĂ©e mercredi accuse les Remparts, qui n’ont pas le statut d’association, d’ĂŞtre « un groupe de fait et ses membres pour utiliser les locaux des deux autres associations »a expliquĂ© la source proche du dossier.
Elle s’appuie sur des appels Ă la haine contre la communautĂ© LGBT, musulmane ou Ă©trangère, lancĂ©s par certains de ses membres, sur leur prĂ©sence Ă des manifestations violentes, ainsi que sur des poursuites judiciaires pour attentats, selon cette source.
A l’issue du dĂ©bat contradictoire, la dissolution doit ĂŞtre prononcĂ©e en Conseil des Ministres.
« Nous allons contester ce projet de dissolution »
« Nous contesterons ce projet de dissolution, s’il arrive Ă son terme, auprès du Conseil d’Etat », a commentĂ© le porte-parole du groupe Antoine Durand, contactĂ© par l’AFP. “ C’est très clairement un nouveau petit contre-feu que GĂ©rald Darmanin et le gouvernement commencent Ă tenter de cacher leur bilan sĂ©curitaire (…) Ă la dĂ©rive »il ajouta.
« Je remercie le ministre de l’IntĂ©rieur pour cette dĂ©cision. Nos avertissements ont Ă©tĂ© entendus »a commentĂ© de son cĂ´tĂ© le maire Ă©cologiste de Lyon GrĂ©gory Doucet, qui rĂ©clame depuis deux ans la dissolution du petit groupe comme plusieurs dĂ©putĂ©s de diverses tendances. « Restons vigilants face au risque de rĂ©forme de l’extrĂŞme droite »a-t-il ajoutĂ© dans un communiquĂ©, appelant à « l’unitĂ© nationale pour lutter contre ces ennemis de la RĂ©publique ».
Outre les Remparts, ces Ă©lus ont plaidĂ© pour la fermeture de La Traboule et de l’AgogĂ©, qui avaient Ă©chappĂ© Ă la dissolution de GĂ©nĂ©ration identitaire en 2021 et avaient pu continuer Ă servir de lieu de rassemblement.
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