à Metz, un policier poursuivi pour avoir frappé son ex-femme et leurs deux enfants acquittés par la cour d’appel

Le policier, condamné en première instance à 18 mois de prison pour violences conjugales, a été acquitté lors de son procès en appel jeudi 18 avril. Cet ancien délégué syndical de l’Est était jugé pour avoir frappé son ex-femme, leurs deux enfants, et les avoir soumis à l’humiliation.

Il faut se souvenir de ce garçon de 13 ans mimant son père le plaquant contre le mur à la barre, et racontant les douches froides quand les devoirs étaient mal faits. A l’audience, le major de police de 48 ans, soutenu dans la salle par son ami, grand patron du syndicat Unsa-police, n’a concédé qu’une éducation dure, quelques fessées tout au plus.

“Ça me scandalise”

Rien de répréhensible selon les juges, qui ont statué jeudi. Ils ne reconnaissent pas les dommages psychologiques. Alors que la fessée est interdite depuis 2019, on parle d’un « droit de rectification » parents sur leurs enfants autorisés par les textes. Une décision incompréhensible pour l’avocat des enfants, Jérôme Tiberi : « Nous venons réhabiliter et exhumer ce droit de correction pour les parents. Si nous avions pris une telle décision il y a 70 ans, cela ne m’aurait pas surpris. Mais en 2024, avec toutes les évolutions sur l’interdiction de la fessée et les évolutions législatives au niveau européen, je suis d’autant plus scandalisé.»

L’avocat espère que le parquet fera appel devant la Cour de cassation. Les juges ont également relaxé le policier pour les violences dénoncées par son ex-femme. En larmes à l’audience, elle a également raconté des faits à caractère sexuel imposés par son mari et qui font l’objet d’une autre enquête ouverte récemment.