Une « précaution » face à « une dégradation de la situation ». Dans un contexte de plus en plus troublé au Liban, la France a annoncé avoir déployé, lundi 30 septembre, un navire militaire au large des côtes du pays par “précaution”, en cas de nécessité d’évacuer des ressortissants français, a appris l’AFP auprès du Liban. État-major général des forces armées.
Sorte de « port flottant », ce bateau, porte-hélicoptère amphibie (PHA), mesure près de 200 mètres de long et est équipé d’un hôpital pouvant accueillir jusqu’à 700 civils. Selon la marine française, ce bateau a été déployé au cas où une opération d’évacuation de ressortissants français devait avoir lieu. “Il n’est pas question à ce stade d’évacuer des nationaux”, selon l’état-major général des armées.
Ces porte-hélicoptères amphibies sont capables de réaliser, selon le site du ministère de la Défense, « des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire et de soutien sanitaire par moyens amphibies et aéromobiles, pouvant s’intégrer à bord, selon la mission », éléments de forces (interarmées – combinées) et sanitaires (militaires – civils).
De tels navires avaient déjà servi au Liban en 2006, lors de l’opération Baliste, dans le contexte du conflit israélo-libanais. La France en compte trois, le Tonnerre, le Dixmude et le Mistral, basés à Toulon (Var). L’armée n’a pas précisé le nom du navire qui y était déployé.
L’un de ces trois bâtiments avait également été utilisé entre la Corse et Toulon, son port d’attache, pendant la pandémie de Covid-19 pour transférer des patients, ou en 2023 en soutien aux populations de Gaza, évacuées vers le Caire.
Si la situation l’exige, le bateau peut également servir de poste de commandement avancé à l’armée française. L’objectif du déploiement de ce navire militaire au Liban serait de pouvoir effectuer des allers-retours entre Beyrouth et Chypre et ainsi évacuer les ressortissants français. Aujourd’hui, plus de 20 000 Français vivent au Liban.
Dans un contexte d’escalade et d’intensification des combats dans le sud du pays, plusieurs compagnies aériennes, comme Lufthansa, annoncent prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth. Le Royaume-Uni a annoncé le déploiement de 700 soldats à Chypre pour préparer une éventuelle évacuation de ses ressortissants du Liban.
Les États-Unis, qui comptent 80 000 ressortissants au Liban, ont également renforcé leur présence militaire dans la région, avec un porte-avions. Enfin, dans le même esprit, l’Allemagne a envoyé un avion militaire à Beyrouth pour, si nécessaire, évacuer le personnel « non essentiel » de son ambassade et les ressortissants considérés comme vulnérables.
Article original publié sur BFMTV.com
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