Le Français Kevin Mayer, qui fait de la qualification olympique pour les Jeux de Paris sa priorité aux Championnats d’Europe d’athlétisme, à trois semaines de l’échéance, a assuré l’essentiel tout au long de la première journée du décathlon, lundi à Rome.
Le double champion du monde (2017 et 2022) et double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021), qui n’a plus réalisé dix épreuves depuis juillet 2022 à Eugene (États-Unis), aborde le décathlon romain comme sa « dernière chance » de se qualifier pour le Jeux olympiques de 2024.
Mayer (32 ans) l’a lancé lundi matin avec un solide 100 m couru en 10 sec 72 (vent : +0,4 m/s), à plus de deux dixièmes de son record personnel, dans une série retardée de deux faux départs et remporté par un autre Français, Makenson Gletty, en 10 sec 55, nouveau record personnel.
Au saut en longueur, une heure plus tard, il s’est contenté d’un seul saut, à 7,37 m (+2,3 m/s), au lieu des trois qu’il avait réalisés.
Au poids donc, il a réalisé son meilleur lancer à 15,31 m, loin de ses tous meilleurs lancers.
En début de soirée, c’est avec la cheville droite bandée qu’il réapparaissait pour le saut en hauteur, discipline dans laquelle il s’était arrêté lors de sa tentative avortée de qualification olympique à San Diego (Californie) fin mars. Bien qu’il ait retiré son cerclage en pleine compétition, Mayer, faisant la moue, a plafonné à 1,96 m.
– “Ne vous méprenez pas sur mon objectif” –
Une performance en demi-teinte qui ne l’empêche pas d’être en bonne voie pour les minima olympiques fixés à 8 460 points, son objectif N.1 dans la compétition européenne, avec 3 403 points après quatre épreuves.
“J’essaie de ne pas me tromper d’objectif, c’est très dur, c’est spécial mais je fais le travail”, a résumé Mayer à midi.
« Le but sera de me ralentir tout au long de ce décathlon », prévenait-il il y a quelques jours. « Parce que je suis capable de faire un décathlon à 200 % dans l’année, mais pas deux. cinq secondes, je me répète minimum, minimum, minimum. Même si je n’ai jamais été champion d’Europe, ce n’est pas l’objectif cette année.
Si Mayer occupe la sixième place provisoire, Gletty est deuxième, en embuscade derrière le jeune Norvégien Sander Skotheim (3 610 contre 3 633), notamment grâce à deux records personnels, sur 100 m et au saut en longueur (7,59 m), et la meilleure performance de la plaque en poids. A 16,27 m, sa marge sur la concurrence est de plus d’un mètre.
Au saut en hauteur, le Français de 25 ans s’est hissé à 2,02 m, soit trois centimètres de son record personnel.
Gletty est également en quête des minima olympiques, même si son classement mondial lui ouvre déjà virtuellement les portes des JO de 2024.
La première journée du décathlon se termine par le 400 m en fin de soirée.
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