À Strasbourg, Rennes, Menton, Saint-Étienne, des étudiants bloquent les IEP

La mobilisation s’étend au niveau régional. Après le blocus du campus parisien de Sciences Po vendredi dernier et l’occupation de la Sorbonne hier après-midi, les étudiants pro-palestiniens ont bloqué ce mardi 30 avril l’accès aux IEP de Rennes et de Strasbourg. Les campus délocalisés de Sciences Po Paris à Menton et Sciences Po Lyon à Saint-Étienne sont également bloquées.

Sur les réseaux sociaux, les mêmes images et slogans sont repris par les manifestants. À science Po Strasbourg, où une quarantaine d’étudiants sont mobilisés selon les informations de Rue 89, des drapeaux palestiniens recouvrent la façade de l’Ecole. Lecture des banderoles : « Génocide israélien Sciences Po Complice », recouvre une partie des murs. L’entrée de l’IEP est bloquée par des poubelles et des barrières de chantier. Le député de la France insoumise, Emmanuel Fernandès y est allé pour soutenir les militants.

A Sciences Po Rennes, des chaises ont été empilées devant les grilles. Il y a aussi des drapeaux palestiniens et une banderole « Sciences Po Rennes soutient la Palestine. » Sur TikTokune jeune femme déclare que les étudiants « ont voté le blocage de l’IEP en soutien au peuple palestinien et en soutien à tous les étudiants mobilisés, aux Etats-Unis, à Sciences Po Paris etc. »

Sciences Po Paris reste très mobilisé en région

Du côté des campus délocalisés de Sciences Po Paris, on s’inspire aussi des mobilisations de la semaine dernière. A Menton, quelques dizaines d’étudiants organisé un « sit-in » avant le PEI. Les jeunes battaient dans leurs mains et répétaient : « Pour l’honneur de la Palestine et pour ceux qui sont assassinés, nous sommes ici. » Comme sur le campus de Paris et à Columbia aux Etats-Unis, des tentes ont été montées à la hâte pour établir un camp dans l’établissement. Suite à cette mobilisation qui a débuté lundi soir, tous les étudiants ont été informés par email de la fermeture du campus. Pour justifier cette décision, l’école cite raisons de sécurité. Une semaine avant une série d’examens, elle ajoute que “Tous les cours auront lieu en visioconférence sur Zoom.”

Selon l’AFP, une quinzaine d’étudiants se sont également rassemblés dans la cour de l’antenne de Sciences Po Paris à Dijon, brandissant un drapeau palestinien. Ils se sont dispersés peu avant 13 heures après avoir respecté une minute de silence. Selon le syndicat étudiant de droite UNI, enfin les campus de Poitiers et de Reims étaient également occupés samedi.

La police est intervenue à Saint-Étienne

Le campus de Sciences Po Lyon à Saint-Étienne a également été bloqué ce matin. Mais D.“d’après Eliott Roigun élève de l’IEP, la police était sur place peu après 10h30 « Soutien aux étudiants mobilisés sur le Campus Saint Étienne. Ils sont actuellement en train d’être délogeés par le FDO (ndlr : forces de l’ordre), comme à la Sorbonne et à Sciences Po Paris.a indiqué le jeune homme sur. Selon les informations du journal Progrès La trentaine d’étudiants impliqués ont été évacués dans le calme en fin de matinée.

De nombreux appels à la mobilisation

Sur ce même réseau social, les syndicats étudiants de gauche saluent le blocage « Pour la paix et un cessez-le-feu immédiat et permanent, les étudiants se mobilisent »a ainsi tweeté, le Student Union.es, un organisme proche de la France Insoumise. Suite à l’intervention de la police devant Sciences Po Paris vendredi dernier, l’Unef a de son côté appelé les jeunes à saisir les lieux d’études sous toutes les formes qu’il juge légitimes. Le comité Palestine inter Sciences po, qui entend représenter les IEP dans ce combat, s’est exprimé sur Instagram le 26 avril. “Toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide en cours à Gaza.”

D’autres occupations pourraient débuter cette semaine. Ainsi, un rassemblement est organisé dans la cour de l’IEP de Toulouse ce mardi 30 avril à 17 heures, à l’appel de plusieurs associations. Alors que le comité girondin « Sciences palestiniennes » appelle les syndicats et les étudiants à se rassembler à l’IEP de Bordeaux à 18 heures pour « un atelier de signalétique suivi d’une action. »