« À Toulon, on veut aller encore plus loin », annonce Charles Ollivon

Comment abordez-vous cette nouvelle saison du Top 14 ?
Charles Ollivon : On s’est bien préparé, on a bien travaillé notre rugby. On est prêt à passer aux choses sérieuses. J’ai pu couper puis bien me préparer. J’ai pu jouer, couper puis me régénérer, c’est le cycle normal pour tout joueur, c’est bien de le respecter. Je n’avais pas pu le faire aussi bien ces dernières saisons. C’était différent, disons… Il aurait pu y avoir des tournées ou la Coupe du monde, ce n’étaient pas des cycles normaux. Maintenant, c’est bien de pouvoir développer des qualités plutôt que de faire de l’entretien.

Avez-vous surmonté la déception de ce barrage a perdu à domicile en fin de saison dernière contre La Rochelle ?
On en a un peu parlé en fin de saison. On sait ce que c’est, quand c’est fini, c’est fini. Mais on a su en parler et en tirer des leçons. Il fallait surtout rester humble sur ce match où on a croisé de meilleurs joueurs que nous. Il fallait apprendre de cet échec.

Cependant, vous étiez de retour en phase finale pour la première fois depuis 2018, ce qui était le point positif…
C’est vrai, on a fait mieux que les saisons précédentes. Maintenant, quand on arrive ici, on veut plus, on veut aller encore plus loin. Mais on va rester humbles car ce championnat est très relevé. Tout le monde veut gagner, c’est très difficile…

J’aime ce club, c’est un club différent, un vrai club avec une histoire. La ville vibre pour le rugby

Charles Ollivon

Quels ont été les mots de votre manager, Pierre Mignoni, à la reprise ?
Travaillez avant tout ! Soyez concentrés, ne perdez pas de temps. Préparez-vous bien pour être prêts dès le début de la saison. Il y avait beaucoup d’énergie et beaucoup d’envie.

L’un des gros points noirs de la saison dernière a été votre manque de régularité. Comment pouvez-vous effacer cela ?
Oui, c’est vrai. C’est dur de travailler dessus. Il faut essayer d’avoir un groupe le plus homogène possible, faire des choses ensemble, être bien connecté. C’est quelque chose qu’on travaille tous les jours. Pour l’instant, c’est ce qu’on fait. L’ambiance est bonne, le groupe est motivé, sérieux.

Vous démarrez avec un gros défi à La Rochelle…
Oui, on les trouve ! Nous allons tout de suite entrer dans le vif du sujet…

L’année dernière, vous avez joué comme numéro 8 pour le club, cela va-t-il se répéter ?
J’ai aimé. Pierre (Mignon) m’avait suggéré ça à la fin du Tournoi des Six Nations. Ça m’a changé quelques choses mais ça m’a aussi fait du bien de réfléchir un peu différemment, de retrouver des automatismes que j’avais pu avoir par le passé. C’était rafraîchissant et intéressant pour moi, j’ai aimé jouer à ce poste. Pierre ne m’a rien dit sur l’avenir, on verra à la reprise.

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Vous semblez vraiment épanouie à Toulon…
Oui, j’aime le club, c’est un club différent, un vrai club avec une histoire. La ville vibre pour le rugby. Mayol est un stade que j’adore, qui est en plein centre-ville. Il y a vraiment une ferveur autour du RCT qui est très forte. J’adore ce club.

Et les supporters toulonnais sont très exigeants.
C’est bien aussi ! Cela peut être génial quand on gagne et très difficile quand on perd. Mais c’est comme ça que fonctionne le club, il faut s’imprégner de cette culture qui est très forte. Tant mieux, c’est très positif.

Ce sera une nouvelle saison complète. On se prépare à tout ça. Ensuite, il faudra gérer 11 mois de compétition.

Charles Ollivon

Tout va aller très vite pour vous et les internationaux, avec la tournée de novembre qui arrive très vite. L’attendez-vous avec impatience ?
Ce sera une nouvelle saison bien remplie. On se prépare à tout ça. Ensuite, il faudra gérer onze mois de compétition. Ce n’est pas toujours facile mais c’est très excitant et gratifiant de pouvoir disputer toutes ces compétitions. Il faut trouver le bon équilibre pour être le meilleur performer sur le terrain.

Vous avez deux nouveaux coéquipiers anglais à Toulon, pilier Kyle Sinkler Et troisième rangée Lewis Ludlam Comment se passe leur intégration ?
Ils ont apporté quelque chose de différent dans le vestiaire, une vision différente. Ils apportent beaucoup d’énergie. Ça fait du bien, David Ribbans avait déjà commencé à apporter ça la saison dernière. On apprend tous les jours. C’est plutôt fluide et simple. Ils ont cette culture anglo-saxonne très carrée, très basée sur des routines de travail. C’est très sérieux, très clinique.

En tant qu’ancien capitaine du XV de France, comment avez-vous vécu les différentes affaires rugbystiques qui ont défrayé la chronique cet été ? ?
Ce sont des cas très difficiles, et un (la mort de Medhi Narjissi, NDLR ) C’était dramatique pour ce jeune joueur. C’est difficile… C’est sûr que des histoires comme ça ne peuvent pas faire du bien à l’image du rugby.

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