C’est un retour en enfance que nous propose le Sète Maye avec son exposition Jeux d’Enfants. Le Garage, espace d’art urbain à Toulouse, lui a donné carte blanche. Ce street artiste discret et perfectionniste présente jusqu’au 15 octobre deux années de travail en atelier et d’installations monumentales.
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Maye est une artiste sétoise qui touche à tout. Cet amoureux de la culture hip-hop est passionné de dessin. Acrylique, bombe aérosol, pinceau, stylo, autant de techniques qui n’ont plus de secret pour lui. Pour créer ses œuvres aux couleurs pastel, il s’inspire de la nature et raconte des histoires. «J’ai eu une très bonne enfance. Il n’y avait pas de réseaux sociaux donc c’était une autre approche. Nous étions beaucoup plus connectés à la nature et je voulais la représenter. »
Maye aime aussi jouer avec les souvenirs de notre enfance : le train en bois, les nombreux jouets qui ont envahi nos chambres ou encore les personnages imaginaires de nos rêves. Avec l’exposition « Jeux d’enfants », l’artiste propose une immersion dans un univers onirique et poétique. Il explique « Des jeux pour enfants, pourquoi ? Parce que j’ai travaillé cette exposition avec cette sensibilité et cette spontanéité que peut avoir un enfant.« .
Une passion précoce
Car c’est à l’âge de 14 ans que Maye a commencé à faire du graffiti. En l’espace de 10 ans, il passe du mur à la toile, avec parfois des œuvres complexes, où chaque détail a son importance. Son style unique est reconnaissable au premier coup d’œil : un univers fantasmagorique, peuplé de créatures démesurées, aux courbes nerveuses et élancées qu’il puise dans le surréalisme, la bande dessinée et la pop culture. C’est en 2016 qu’une galerie parisienne repère son travail. Dès sa première exposition, Maye voit sa popularité monter.
Un succès fulgurant
Aujourd’hui, les collectionneurs s’arrachent ses tableaux. L’artiste, aussi sophistiqué que discret, est considéré comme un perfectionniste doté d’un sens aigu du détail. Et s’il avoue cacher son visage sous un carré et derrière ses lunettes teintées, c’est parce que son travail compte plus que lui. «C’est un peu un extraterrestre dans le monde de l’art urbain. C’est un jeune talent qui s’est épanoui il y a 6 ans ici à Toulouse. Aujourd’hui, il atteint un niveau où la pression sur le marché est plus forte. Que ce soit dans ces œuvres en détail ou dans cette exposition avec ces installations monumentales, le niveau est toujours plus élevé» explique Loïc Mondé, graffeur toulousain et co-gérant de « Garage ».
L’exposition Jeux d’enfants est visible au Garage de Toulouse jusqu’au 15 octobre. Ce sera le dernier d’un lieu culturel éphémère – qui fermera bientôt ses portes.
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