C’est une anomalie dont les instances représentatives du taekwondo français se passeraient volontiers. A près de cent jours des Jeux de Paris, sa fédération, la FFTDA, est la seule des 32 fédérations sportives lancées dans l’aventure olympique à naviguer sans président ni comité directeur. Cette crise de gouvernance fait suite à l’invalidation par la justice, il y a près d’un an, du processus électoral de 2020, qui a vu Hassane Sadok arriver à la tête de cette institution aux 867 clubs et dont le budget s’élève à 3,7 millions d’euros pour 2024.
Une situation qui ne dissuade cependant pas ce professeur des universités – président de l’Université du littoral Côte d’Opale – de comparaître sur comme patron de la FFTDA, même si la direction lui a été retirée. Depuis le 3 mai 2023, date du jugement du tribunal judiciaire de Lyon – saisi par une quarantaine de requérants dont un grand nombre de clubs – il est entre les mains d’un administrateur judiciaire.
Ce dernier, Me Robert-Louis Meynet est chargé de gérer les affaires courantes et d’organiser une nouvelle élection. La première phase des élections – celle des délégués – a eu lieu en novembre 2023. Mais son résultat est également contesté par les requérants. Malgré cette nouvelle procédure, l’administrateur a choisi de poursuivre la démarche. Dans un mail envoyé aux clubs jeudi 11 avril, la FFTDA fixe la date des élections présidentielles aux 14, 15 et 16 juin.
« Il y aura un président à la tête de la fédération avant les Jeux »se félicite l’entourage de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, préoccupée toutefois par le fait que « la situation ne contamine pas les performances et les chances de médailles, et qu’elle fait l’objet d’une surveillance particulière de la part du ministère ».
Contrôle général en cours
En termes de « performances et chances de médailles », la direction technique des Bleus fait déjà son maximum pour protéger les athlètes de ces bouleversements internes. D’autant qu’avec deux championnes du monde, Magda Wiet-Hénin (− 67 kg) et Althéa Laurin (− 73 kg), et un triple champion d’Europe, Cyrian Ravet (− 58 kg), dans ses rangs, l’équipe de France espère briller. à Paris.
« Ce problème de gouvernance n’est pas simple, c’est sûr », admet le directeur technique national (DTN) Patrick Rosso. ” Mais on fait en sorte que les athlètes restent dans une bulle. C’est à moi de gérer le surplus administratif causé par la situation »poursuit l’ancien champion de judo, qui a travaillé comme DTN de karaté avant de rejoindre la FFTDA en 2015..
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C’est une anomalie dont les instances représentatives du taekwondo français se passeraient volontiers. A près de cent jours des Jeux de Paris, sa fédération, la FFTDA, est la seule des 32 fédérations sportives lancées dans l’aventure olympique à naviguer sans président ni comité directeur. Cette crise de gouvernance fait suite à l’invalidation par la justice, il y a près d’un an, du processus électoral de 2020, qui a vu Hassane Sadok arriver à la tête de cette institution aux 867 clubs et dont le budget s’élève à 3,7 millions d’euros pour 2024.
Une situation qui ne dissuade cependant pas ce professeur des universités – président de l’Université du littoral Côte d’Opale – de comparaître sur comme patron de la FFTDA, même si la direction lui a été retirée. Depuis le 3 mai 2023, date du jugement du tribunal judiciaire de Lyon – saisi par une quarantaine de requérants dont un grand nombre de clubs – il est entre les mains d’un administrateur judiciaire.
Ce dernier, Me Robert-Louis Meynet est chargé de gérer les affaires courantes et d’organiser une nouvelle élection. La première phase des élections – celle des délégués – a eu lieu en novembre 2023. Mais son résultat est également contesté par les requérants. Malgré cette nouvelle procédure, l’administrateur a choisi de poursuivre la démarche. Dans un mail envoyé aux clubs jeudi 11 avril, la FFTDA fixe la date des élections présidentielles aux 14, 15 et 16 juin.
« Il y aura un président à la tête de la fédération avant les Jeux »se félicite l’entourage de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, préoccupée toutefois par le fait que « la situation ne contamine pas les performances et les chances de médailles, et qu’elle fait l’objet d’une surveillance particulière de la part du ministère ».
Contrôle général en cours
En termes de « performances et chances de médailles », la direction technique des Bleus fait déjà son maximum pour protéger les athlètes de ces bouleversements internes. D’autant qu’avec deux championnes du monde, Magda Wiet-Hénin (− 67 kg) et Althéa Laurin (− 73 kg), et un triple champion d’Europe, Cyrian Ravet (− 58 kg), dans ses rangs, l’équipe de France espère briller. à Paris.
« Ce problème de gouvernance n’est pas simple, c’est sûr », admet le directeur technique national (DTN) Patrick Rosso. ” Mais on fait en sorte que les athlètes restent dans une bulle. C’est à moi de gérer le surplus administratif causé par la situation »poursuit l’ancien champion de judo, qui a travaillé comme DTN de karaté avant de rejoindre la FFTDA en 2015..
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