Vus de l’extérieur, les bâtiments bleus de l’aéroport de Beauvais-Tillé ne sont ni très grands ni très beaux. Avec leurs murs ondulants, ils ressemblent même à des cabanons plantés en pleine campagne. D’autant qu’à l’intérieur l’infrastructure des deux terminaux n’incite guère non plus au rêve. Ici, pas de boutiques de luxe, pas de fauteuils douillets, pas de salons capitonnés ni de voiturettes électriques. Normal : cette plateforme située dans l’Oise, à 100 kilomètres au nord de Paris, accueille exclusivement des vols low-cost, majoritairement vers l’Europe. On s’y rend en voiture ou en autocar, avec des bagages réduits au minimum, tout comme les installations et le prix des billets.
C’est la promesse implicite de ce lieu : vous permettre de voyager à travers le continent sans vous ruiner. Une possibilité que l’élargissement de l’Union européenne (UE) à l’Est s’est considérablement développée. Au point qu’en vingt ans ce site est devenu le neuvième aéroport français en termes de flux et continue de croître à un rythme rapide. Plus de 6 millions de passagers sont attendus en 2024, contre 4,6 en 2022.
L’histoire de cette métamorphose commence en 1997, avec la déréglementation du transport aérien. A partir de cette date, toute compagnie établie dans l’UE peut desservir librement les destinations de son choix. Sentant une bonne affaire, l’irlandais Ryanair a immédiatement cherché des plateformes sur lesquelles s’implanter. En France, l’entreprise n’a pas hésité longtemps : elle a jeté son dévolu sur l’aérodrome de Beauvais, doté d’une piste de 2 400 mètres de long et 45 de large, répondant aux normes imposées par l’Organisation du Traité. de l’Atlantique Nord. Durant la Seconde Guerre mondiale, le lieu accueillit les bombardiers allemands en route vers l’Angleterre, puis les avions alliés, avant de redevenir, dans les années 1950, un aéroport civil d’où décollaient les voyageurs vers la Grande-Bretagne. .
Les affaires marchent bien pendant une vingtaine d’années, mais au moment où la compagnie irlandaise s’y intéresse, la base aérienne est en déclin, étouffée par la concurrence de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, inauguré en 1974. « En 1996, Beauvais n’accueillait que 60 000 passagers par an, indique Philippe Trubert, directeur du Syndicat Mixte de Beauvais-Tillé, l’établissement propriétaire des lieux. Il était presque à l’arrêt. » L’arrivée de Ryanair en mai 1997 change la donne : la compagnie irlandaise, dont les avions assurent désormais 80 % du trafic de l’aéroport, connaît un succès immédiat. Depuis 2000, Beauvais a déjà vu transiter 387 000 voyageurs par an, pour 4 500 « mouvements », autrement dit décollages et atterrissages.
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