Selon le ministère mauritanien de l’Agriculture, la première expĂ©rimentation Ă grande Ă©chelle a portĂ© ses fruits en mars dernier dans la commune de Rosso, dans la rĂ©gion du Trarza. Cet essai est le rĂ©sultat d’un partenariat entre le secteur public et deux entreprises agricoles privĂ©es. Excellente nouvelle pour ce pays qui importe la quasi-totalitĂ© de son blĂ©.
L’essai Ă grande Ă©chelle consistait Ă cultiver deux variĂ©tĂ©s de blĂ© sur 200 hectares de sol sableux dans la municipalitĂ© de Rosso. Selon le ministère de l’Agriculture, entre 4 et 5 tonnes de blĂ© par hectare ont Ă©tĂ© obtenues.
Un rĂ©sultat prometteur et encourageant pour ce pays importateur, selon Isselmou Ould Sid El Moktar, dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional du ministère de l’Agriculture au Trarza. Il souligne que cette nouvelle expĂ©rience prouve une fois de plus que la culture du blĂ© est rentable, et prĂ©cise qu’avec le soutien soutenu des pouvoirs publics et l’investissement du secteur privĂ©, le Mauritanie pourrait couvrir ses besoins en blĂ© comme c’est presque le cas aujourd’hui avec le riz.
” Les besoins en terres et en eau sont favorables, il croit. Le blĂ© est moins contraignant que la culture du riz, moins cher en eau, c’est nouveau, il n’y a pas beaucoup de maladies… L’État a soutenu les investisseurs. La stratĂ©gie de l’État Ă l’Ă©poque privilĂ©giait le riz, je pense que maintenant il s’engage sur cette culture et je pense qu’il va continuer ou augmenter son soutien. Parce que nous avons besoin de ces cĂ©rĂ©ales. »
Un investissement nécessaire
Le dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional prĂ©cise que pour mener Ă bien cette expĂ©rimentation, l’État mauritanien a multipliĂ© les aides : Ă travers la fourniture d’engrais, le dĂ©senclavement du territoire, la protection des cultures ou encore l’Ă©lectrification des zones de production. ” Un investissement nĂ©cessaire et stratĂ©gique pour l’approvisionnement du pays “, selon Isselmou Ould Mohamed Taleb, Ă©conomiste et statisticien qui rappelle le contexte international, notamment depuis l’expiration en juillet dernier du l’accord sur les exportations de cĂ©rĂ©ales ukrainiennes. Selon la dernière note trimestrielle de l’annĂ©e 2023, la Mauritanie importait 1/5ème de son blĂ©.
Le défi de la rentabilité
L’économiste Isselmou Ould Mohamed Taleb précise également que cette nouvelle culture est un pari : « Le blé est certainement une denrée stratégique pour la Mauritanieil explique, nous prenons moins de risques avec les événements internationaux. Mais le riz a été subventionné pendant de nombreuses années en Mauritanie, tout comme les intrants. La culture du blé sera-t-elle aussi rentable que la culture du riz ? Le prix du blé est nettement inférieur à celui du riz sur les marchés et il existe également une concurrence du blé extérieur. »
Il espère Ă©galement que cette volontĂ© de cultiver du blĂ© perdure malgrĂ© les dĂ©fis : « Il faudra beaucoup de temps pour disposer d’une main-d’œuvre qualifiĂ©e. Il y a aussi ceux qui sont propriĂ©taires fonciers, qui n’ont pas les moyens de le dĂ©velopper et en plus, il faudra s’assurer que le marchĂ© sera un marchĂ© avec un pouvoir d’achat suffisant. Mais ça pourrait marcher. »
Selon les donnĂ©es de la FAO, la Mauritanie a importĂ© plus de 75 000 tonnes de blĂ© d’une valeur de 322 millions de dollars sur le marchĂ© international en 2022.
Selon le ministère mauritanien de l’Agriculture, la première expĂ©rimentation Ă grande Ă©chelle a portĂ© ses fruits en mars dernier dans la commune de Rosso, dans la rĂ©gion du Trarza. Cet essai est le rĂ©sultat d’un partenariat entre le secteur public et deux entreprises agricoles privĂ©es. Excellente nouvelle pour ce pays qui importe la quasi-totalitĂ© de son blĂ©.
L’essai Ă grande Ă©chelle consistait Ă cultiver deux variĂ©tĂ©s de blĂ© sur 200 hectares de sol sableux dans la municipalitĂ© de Rosso. Selon le ministère de l’Agriculture, entre 4 et 5 tonnes de blĂ© par hectare ont Ă©tĂ© obtenues.
Un rĂ©sultat prometteur et encourageant pour ce pays importateur, selon Isselmou Ould Sid El Moktar, dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional du ministère de l’Agriculture au Trarza. Il souligne que cette nouvelle expĂ©rience prouve une fois de plus que la culture du blĂ© est rentable, et prĂ©cise qu’avec le soutien soutenu des pouvoirs publics et l’investissement du secteur privĂ©, le Mauritanie pourrait couvrir ses besoins en blĂ© comme c’est presque le cas aujourd’hui avec le riz.
” Les besoins en terres et en eau sont favorables, il croit. Le blĂ© est moins contraignant que la culture du riz, moins cher en eau, c’est nouveau, il n’y a pas beaucoup de maladies… L’État a soutenu les investisseurs. La stratĂ©gie de l’État Ă l’Ă©poque privilĂ©giait le riz, je pense que maintenant il s’engage sur cette culture et je pense qu’il va continuer ou augmenter son soutien. Parce que nous avons besoin de ces cĂ©rĂ©ales. »
Un investissement nécessaire
Le dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional prĂ©cise que pour mener Ă bien cette expĂ©rimentation, l’État mauritanien a multipliĂ© les aides : Ă travers la fourniture d’engrais, le dĂ©senclavement du territoire, la protection des cultures ou encore l’Ă©lectrification des zones de production. ” Un investissement nĂ©cessaire et stratĂ©gique pour l’approvisionnement du pays “, selon Isselmou Ould Mohamed Taleb, Ă©conomiste et statisticien qui rappelle le contexte international, notamment depuis l’expiration en juillet dernier du l’accord sur les exportations de cĂ©rĂ©ales ukrainiennes. Selon la dernière note trimestrielle de l’annĂ©e 2023, la Mauritanie importait 1/5ème de son blĂ©.
Le défi de la rentabilité
L’économiste Isselmou Ould Mohamed Taleb précise également que cette nouvelle culture est un pari : « Le blé est certainement une denrée stratégique pour la Mauritanieil explique, nous prenons moins de risques avec les événements internationaux. Mais le riz a été subventionné pendant de nombreuses années en Mauritanie, tout comme les intrants. La culture du blé sera-t-elle aussi rentable que la culture du riz ? Le prix du blé est nettement inférieur à celui du riz sur les marchés et il existe également une concurrence du blé extérieur. »
Il espère Ă©galement que cette volontĂ© de cultiver du blĂ© perdure malgrĂ© les dĂ©fis : « Il faudra beaucoup de temps pour disposer d’une main-d’œuvre qualifiĂ©e. Il y a aussi ceux qui sont propriĂ©taires fonciers, qui n’ont pas les moyens de le dĂ©velopper et en plus, il faudra s’assurer que le marchĂ© sera un marchĂ© avec un pouvoir d’achat suffisant. Mais ça pourrait marcher. »
Selon les donnĂ©es de la FAO, la Mauritanie a importĂ© plus de 75 000 tonnes de blĂ© d’une valeur de 322 millions de dollars sur le marchĂ© international en 2022.