Anne Hidalgo devrait plonger dans la Seine le 23 juin, journée olympique et paralympique. Avec la maire (Parti socialiste) de Paris, nous confirmons l’information publiée mercredi 22 mai par Le Parisien, qui précise que le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, et le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, l’accompagneront. La présence du président de la République, Emmanuel Macron, n’est pas confirmée à ce stade.
Il y a une semaine, à la mairie de Paris, deux dates possibles pour cette baignade avaient été évoquées, mais pas encore formellement décidées: le 23 juin et le 30 juin. La maire a indiqué que les différentes personnes qui envisageaient de la rejoindre (pompiers, membres du GIGN, certains ambassadeurs de pays européens, etc.) avaient été priés de réserver ces deux dates.
La date du 30 juin n’est pas totalement exclue. Si, le 23 juin, les conditions météorologiques n’étaient pas favorables, ou que la qualité de l’eau n’était pas suffisante, la baignade serait en effet décalée d’une semaine, selon la mairie de Paris. .
Le lieu de cette « plongée » avait déjà été dévoilé : elle se déroulera au niveau du bras Marie (4e arrondissement), face à l’île Saint-Louis, côté rive droite. C’est l’un des trois sites qui devraient être autorisés à la baignade à l’été 2025, avec le port de Bercy (12eface à la Bibliothèque Nationale de France) et le bras de Grenelle (15eface à l’île Cygnes).
Des investissements lourds
Cette baignade a un caractère plus que symbolique. La baignabilité de la Seine est présentée par les pouvoirs publics, Mairie de Paris et Etat réunis, comme un « patrimoine exceptionnel » des Jeux Olympiques. Car, si Jacques Chirac avait annoncé en 1988 qu’il nagerait dans la Seine, mais sans donner de suite, c’est la perspective d’organiser dans le fleuve les épreuves de triathlon et de nage en eau libre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. ce qui, en 2016, a permis la relance et la réalisation du projet.
Résultat, de lourds investissements ont été consentis : l’État et les collectivités ont en l’occurrence débloqué 1,4 milliard d’euros pour moderniser deux stations d’épuration, corriger les mauvais branchements, équiper les quais et les bateaux, construire de grands bassins pour stocker l’eau les jours de tempête.
Reste à savoir si tous ces efforts ne risquent pas d’être anéantis cet été lors des Jeux en cas d’épisode pluvieux important, qui dégraderait la qualité de l’eau. A la mairie de Paris, comme auprès des organisateurs de Paris 2024 et du côté du gouvernement, on avance cependant qu’un retour à la normale prendrait deux ou trois jours et que cela serait compatible avec un report des épreuves de triathlon et de natation. en eau libre, dont la possibilité est déjà prévue dans les programmes olympiques et paralympiques. « Arrêtons les polémiques, je suis persuadé qu’on pourra se baigner dans la Seine »a déclaré le paratriathlète Alexis Hanquinquant sur FranceInfo.