Pendant que la France se cherche un gouvernement, la planète poursuit son réchauffement provoqué par les activités humaines. À un rythme qui ne ralentit pas. Selon l’Institut Copernicus, août 2024 a été le mois le plus chaud à l’échelle mondiale (à égalité avec août 2023) depuis que les températures sont mesurées.
Ce qui nous donne une température de surface de 16,82°C, soit 0,71°C pour la moyenne des mois d’août entre 1991 et 2020. Et 1,51°C de plus que durant la période préindustrielle, soit avant 1900.
On pourrait se rassurer en se disant qu’il s’agit d’une hausse isolée… Loin de là ! La température moyenne des douze derniers mois (de septembre 2023 à août 2024) est la plus élevée jamais enregistrée, soit 1,64°C de plus qu’avant 1900, nous apprend Copernic.
Pour rappel, la COP21 à Paris en 2015 avait fixé l’objectif aux nations du monde de contenir la hausse des températures mondiales au cours de ce siècle. « bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. » En moins de dix ans, nous avons déjà battu des records !
Indicateurs rouge écarlate
Alors qu’en France, on pouvait avoir l’impression d’avoir vécu un été “pourri”, en Europe, août a été le deuxième mois le plus chaud après celui de 2022, avec 1,57 °C de plus que la moyenne 1991-2020. C’est surtout le sud et l’est de l’Europe qui ont le plus souffert, tandis que la façade atlantique a été relativement épargnée, avec des températures inférieures à la moyenne.
Les autres indicateurs sont similaires : la température de la surface de la mer en août a été la deuxième plus élevée après 2023 ; l’étendue de la banquise en Antarctique était inférieure de 7 % à la moyenne, seul août 2023 a été pire ; l’été boréal (dans l’hémisphère nord), de juin à août, a été le plus chaud jamais enregistré…
Ce qui amène Samantha Burgess, directrice adjointe du Copernicus Climate Change Service, à déclarer : « Les événements extrêmes de température observés cet été ne feront que s’intensifier, avec des conséquences encore plus dévastatrices pour les populations et la planète, si nous ne prenons pas des mesures urgentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. »
Enfin, sachez que 2024 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée. Selon les calculs de Copernicus, pour que cela ne soit pas le cas, il faudrait que les températures mondiales des prochains mois soient inférieures de 0,30 °C. Ce qui n’est jamais arrivé…