Les inondations s’aggravent en Guinée. En cette période hivernale, l’ensemble du territoire est frappé depuis la mi-août par des pluies d’une rare intensité. De la ville côtière de Conakry jusqu’à l’autre bout du pays, à Siguiri, les pluies ont causé la mort d’au moins quatre personnes et laissé des milliers de ménages sans abri.
Selon le dernier bilan de l’Agence nationale de gestion des urgences humanitaires et des catastrophes, quatre personnes sont mortes et une est portée disparue. Outre la région forestière, les pluies inhabituellement fortes ont laissé 20 000 ménages guinéens en détresse sur l’ensemble du territoire.
Des maisons, des routes et des ponts sont inondés, de nombreux glissements de terrain se sont produits et même du bétail a été emporté par les inondations. Nous avons fait le premier convoi humanitaire hier. Les gens ne savent pas où dormir donc nous avons réquisitionné des écoles. Nous travaillons aussi à envoyer deux autres convois humanitaires. Et en fonction des flux de trésorerie, nous allons essayer de faire ce que nous appelons un « transfert de trésorerie », qui permettra à ces ménages impactés à l’intérieur du pays de pouvoir au moins faire face aux dépenses de leur famille. “, explique le directeur général de l’ANGUCH, Lancei Touré.
Mais au-delà des fortes pluies, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée déplore le laxisme des autorités face à une urbanisation anarchique. Les gens ont fait beaucoup de bruit devant les autorités. Personne ne lève le petit doigt. Ici, l’État n’agit pas ” gronde-t-il.
Selon l’ANGUCH, plus de 130 000 personnes sont actuellement touchées par ces inondations.
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