Des vents mauvais soufflent sur les frontières sahariennes de l’Algérie, au moment où ses relations avec le Maroc, le Sahel et la Libye sont plus que jamais tendues. Abdelmadjid Tebboune, le président algérien sortant, 78 ans, dont l’annonce de sa réélection, avec 94,65% Le résultat des suffrages, tombé dimanche 8 septembre, saura-t-il redorer le blason stratégique de son pays, gravement dégradé ces dernières années ? Le défi géopolitique posé par l’arc de crises qui se déroulent aux frontières nationales sera sans doute l’un des plus grands enjeux de son second mandat.
Si la menace est souvent dramatisée dans la presse algérienne sous la forme d’un complot – « Un plan prend forme visant à encercler l’Algérie avec des conflits dans les pays voisins (…), avec l’objectif évident de déstabiliser “, écrit le quotidien Le Soir d’Algérie Dans une tribune publiée le 2 septembre et intitulée « La machination », il est un fait que l’environnement régional du pays est devenu volatile. Et qu’Alger peine à reprendre le contrôle comme si son logiciel diplomatique était obsolète.
Dénonciation de l’accord d’Alger
Alors que le différend avec le Maroc au sujet du Sahara occidental ne cesse de s’aggraver, au point d’alimenter une inquiétante course aux armements, un nouveau foyer de crise s’est allumé en 2024 avec le Mali. Le 25 janvier, Bamako a dénoncé l'”Accord d’Alger” sur la stabilisation du nord du Mali signé en 2015 avec des groupes rebelles sous l’égide de l’Algérie.
Le geste de rupture n’a fait que confirmer une nouvelle situation sur le terrain où la junte malienne issue des deux putschs de 2020 et 2021 a repris l’offensive contre les groupes rebelles du nord – touaregs et arabes – avec l’appui des paramilitaires russes de Wagner.
Les autorités de Bamako ont alors fustigé les“ingérence” de l’Algérie protégeant ses alliés touaregs et arabes, désormais « terroristes » à leurs yeux, tandis que la presse algérienne brandissait le spectre d’un nouveau « Le chaos au Mali ». De fait, les affrontements ont repris dans le nord du Mali, atteignant un pic durant l’été : une sévère défaite subie par les forces de Bamako et les soldats de Wagner (25-27 juillet) dans la région de Tin Zaouatine, à la frontière algérienne, a été suivie un mois plus tard de bombardements de drones maliens, les fameux Bayraktar TB2 de fabrication turque, dans cette même zone frontalière avec l’Algérie au prix de nombreuses victimes civiles.
« Sécuriser les frontières »
« En deux jours, 5 000 personnes ont afflué en Algérie »“C’est une affaire qui a été soulevée par des diplomates algériens”, a déclaré Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et ambassadeur algérien. Face à la gravité des événements, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a immédiatement dénoncé à Washington « violations des armées privées utilisées par certains pays » – allusion à Wagner au service de Bamako – allant jusqu’à exiger « sanctions ». Son homologue malien l’a accusé en retour de s’être fait « le relais de la propagande terroriste en (là) région “.
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Des vents mauvais soufflent sur les frontières sahariennes de l’Algérie, au moment où ses relations avec le Maroc, le Sahel et la Libye sont plus que jamais tendues. Abdelmadjid Tebboune, le président algérien sortant, 78 ans, dont l’annonce de sa réélection, avec 94,65% Le résultat des suffrages, tombé dimanche 8 septembre, saura-t-il redorer le blason stratégique de son pays, gravement dégradé ces dernières années ? Le défi géopolitique posé par l’arc de crises qui se déroulent aux frontières nationales sera sans doute l’un des plus grands enjeux de son second mandat.
Si la menace est souvent dramatisée dans la presse algérienne sous la forme d’un complot – « Un plan prend forme visant à encercler l’Algérie avec des conflits dans les pays voisins (…), avec l’objectif évident de déstabiliser “, écrit le quotidien Le Soir d’Algérie Dans une tribune publiée le 2 septembre et intitulée « La machination », il est un fait que l’environnement régional du pays est devenu volatile. Et qu’Alger peine à reprendre le contrôle comme si son logiciel diplomatique était obsolète.
Dénonciation de l’accord d’Alger
Alors que le différend avec le Maroc au sujet du Sahara occidental ne cesse de s’aggraver, au point d’alimenter une inquiétante course aux armements, un nouveau foyer de crise s’est allumé en 2024 avec le Mali. Le 25 janvier, Bamako a dénoncé l'”Accord d’Alger” sur la stabilisation du nord du Mali signé en 2015 avec des groupes rebelles sous l’égide de l’Algérie.
Le geste de rupture n’a fait que confirmer une nouvelle situation sur le terrain où la junte malienne issue des deux putschs de 2020 et 2021 a repris l’offensive contre les groupes rebelles du nord – touaregs et arabes – avec l’appui des paramilitaires russes de Wagner.
Les autorités de Bamako ont alors fustigé les“ingérence” de l’Algérie protégeant ses alliés touaregs et arabes, désormais « terroristes » à leurs yeux, tandis que la presse algérienne brandissait le spectre d’un nouveau « Le chaos au Mali ». De fait, les affrontements ont repris dans le nord du Mali, atteignant un pic durant l’été : une sévère défaite subie par les forces de Bamako et les soldats de Wagner (25-27 juillet) dans la région de Tin Zaouatine, à la frontière algérienne, a été suivie un mois plus tard de bombardements de drones maliens, les fameux Bayraktar TB2 de fabrication turque, dans cette même zone frontalière avec l’Algérie au prix de nombreuses victimes civiles.
« Sécuriser les frontières »
« En deux jours, 5 000 personnes ont afflué en Algérie »“C’est une affaire qui a été soulevée par des diplomates algériens”, a déclaré Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et ambassadeur algérien. Face à la gravité des événements, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a immédiatement dénoncé à Washington « violations des armées privées utilisées par certains pays » – allusion à Wagner au service de Bamako – allant jusqu’à exiger « sanctions ». Son homologue malien l’a accusé en retour de s’être fait « le relais de la propagande terroriste en (là) région “.
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