après l’évacuation de l’Université de Columbia, les affrontements et les arrestations sur le campus se poursuivent

Des policiers ont de nouveau été déployés mercredi dans plusieurs universités américaines. En Californie, les forces de l’ordre ont exigé l’évacuation du campement pro-palestinien du campus de l’Université de Californie à Los Angeles.

Deux jours après l’évacuation par la police de Hamilton Hall, un bâtiment situé sur le campus de l’université Columbia à New York, les interventions policières sur les campus américains se poursuivent. Selon un décompte établi par l’AFP, des policiers américains ont procédé à des arrestations sur au moins 30 sites universitaires depuis le 17 avril. Mercredi 1er mai, de nouvelles arrestations d’étudiants et de manifestants pro-palestiniens ont eu lieu.

Les policiers sont intervenus Mercredi dans un bâtiment de l’Université de Fordham, à la demande de la direction, d’évacuer une trentaine“étudiants et anciens étudiants” présent pour installer un «campement illégal»précis la direction dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux.

La police de la ville de New York précise de son côté que cette opération des forces de l’ordre a été menée “sans incident”. Dans une lettre adressée à la communauté étudiante et consultée par la chaîne NBC New York, le président de l’université annonce qu’une quinzaine de personnes ont été arrêtées pour intrusion.

Plusieurs manifestants pro-palestiniens ont brandi des lettres distribuées par la direction contre les baies vitrées du bâtiment. Ces lettres réclamaient le départ des manifestants, selon le journal universitaire, Le bélier Fordham.

Plus au nord, dans l’État du New Hampshire, un groupe d’étudiants envisageait d’installer des tentes sur le campus de Dartmouth College mercredi après-midi, selon la chaîne de télévision locale WMUR TV. Il s’agirait du premier campement pro-palestinien installé dans cet établissement depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas.

Mais après avoir distribué des tracts d’avertissement aux manifestants en fin d’après-midi, la police a arrêté 90 manifestants pour intrusion et résistance à leur arrestation, selon le journal universitaire, Le Dartmouth.

Violents affrontements à l’Université de Californie

A l’autre bout du pays, sur la côte ouest,a police de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) a ordonné aux étudiants et personnels présents dans le camp de fortune installé sur le campus de quitter les lieux dans la soirée, rapporte le journal californien. Los Angeles Times. Cette présence a été jugée “illégal” par Michael Vincent Drake, président de la faculté. Lequel a estimé dans un communiqué publié mardi 30 avril que le camp « viole la politique de l’université ».

S’ils refusent, les manifestants risquent d’être arrêtés, a prévenu la police. Cet avertissement a poussé une partie des manifestants à quitter les lieux, a constaté le New York Times. D’autres ont choisi de rester. Plusieurs manifestants se sont réfugiés sur le site universitaire, survolé par les hélicoptères de la police. Les manifestants ont érigé des barricades à l’aide de poubelles et de planches, précise le quotidien américain.

Cet ordre d’évacuation intervient moins de 24 heures après de violents affrontements survenus mardi soir entre, d’un côté, des manifestants pro-palestiniens et, de l’autre, un groupe de contre-manifestants. Masqués et cagoulés, ces derniers ont tenté de franchir une barricade improvisée autour du campement.

Manifestants et contre-manifestants se sont ensuite affrontés à coups de bâtons, de pavés, de feux d’artifice, de gaz lacrymogènes et de bombes poivrées, selon la chaîne de télévision locale ABC 7. Des policiers en tenue anti-émeute sont arrivés environ deux heures après le début des affrontements séparant les deux camps.