Après sept semaines, l’opposition accentue la pression sur Emmanuel Macron

Le vice-président du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, a déclaré jeudi sur BFM-TV : « Marine Le Pen n’est pas la DRH d’Emmanuel Macron ». La RN “n’est pas là pour valider ou invalider” les noms proposés par le chef de l’Etat, a-t-il ajouté.

“Il y a une part d’ironie dans tout ça. Il y a quelques semaines, on n’aurait pas dû parler au Rassemblement national, il fallait le battre à tout prix. Aujourd’hui, on nous courtise presque.”souligne le député du Nord.

Pour Sébastien Chenu, Emmanuel Macron “a d’autres possibilités” que de démissionner, en particulier « trouver la solution qui permettra, en désignant quelqu’un, d’aller voir les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et peut-être trouver des majorités sur chacun des textes et construire un budget. »

Tout en soulignant que Michel Barnier, dernier nom cité pour Matignon, “ne fait rêver personne” et que l’ancien commissaire européen et négociateur du Brexit est « soumis à la doxa européenne »Sébastien Chenu n’a pas fermé la porte. “J’attends de voir. Michel Barnier va-t-il s’engager en faveur de la proportionnelle ? Pas sûr, car il vient d’une famille, Les Républicains, très hostile à la proportionnelle.”a souligné le vice-président du RN.

La RN ne censurerait pas ” immédiatement “ un premier ministre « Qui dit qu’il va vers la proportionnelle, qui s’attaque aux questions d’immigration, de sécurité, de pouvoir d’achat des Français et qui respecte le Rassemblement national comme première force politique ? »a rappelé Sébastien Chenu.