De l’art contemporain au circuit des 24 heures du Mans, en passant par le bowling, la piscine ou le skatepark. En l’honneur des Jeux Olympiques, 13 villes françaises proposent des expositions de mai à octobre dans des espaces dédiés au sport.
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Treize expositions éclectiques, pour une « manifestation généreuse qui abandonne les clichés sur l’art contemporain pour embrasser une ode à la diversité », résume Fabien Donesi, directeur du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) Corse et commissaire général des expositions.
Autant de lieux qui deviendront, le temps d’une exposition, un nouveau terrain de jeu pour répondre à “la première ambition” de ce projet « Art & Sport » : « démocratiser l’art contemporain en s’adressant aux utilisateurs sportifs et en sortant les œuvres des centres d’art ou des musées », explique Fabien Danesi à l’AFP. De Sartène (Corse du Sud) à Nevers, Grenoble, Paris ou Saint-Brieuc (Côte d’Armor), « l’ambition était de lier l’art et le sport en cette année des Jeux Olympiques et Paralympiques ».
S’appuyant sur les collections des 22 FRAC de France, qui fêtent cette année leurs 40 ans, « ces établissements sportifs deviendront des espaces d’exposition inattendus dans lesquels apparaîtront vidéos, photographies et installations incitant à un pas de côté », il continue.
« Abandonner les clichés »
Elle débutera au centre sportif de Nevers (Nièvre) du 5 mai au 2 juin avec la présentation d’une sélection d’œuvres vidéo et photographiques centrées sur la main.
Puis au Palais des Congrès de Saint-Brieuc du 8 au 12 mai, lors des 26èmes jeux nationaux du futur du handisport, une exposition autour du néon tentera de « raconter de manière magique le nouvel élan que les personnes handicapées sont capables de trouver ».
Au « centre d’escalade » de Mulhouse, du 15 mai au 30 juin, “on va aborder la polychromie, car lorsqu’on se dirige vers un mur d’escalade, on se rend compte que les voies sont de couleurs différentes selon leur niveau de technicité. Le lieu est déjà, en lui-même, polychrome”, souligne M. Danesi.
Une exposition de photographies d’arbres sera présentée au bowling de Sin-Le-Noble (Nord) du 17 mai au 23 juin.
Au stade nautique de Pau (Pyrénées-Atlantiques) du 1er juin au 31 juillet, les mondes marins seront en tête d’affiche.
Sur le circuit automobile des 24 heures du Mans (Sarthe), du 9 au 16 juin, le thème du temps sera mixé par les artistes pour devenir « un espace d’expérimentation où se croisent passé, présent et futur ».
Au centre sportif de Grenoble du 15 au 30 juin, un “compilation de la richesse chorégraphique mondiale” sera présenté dans une œuvre marquée par la fascination pour les vidéos de danse.
Sur le Vieux-Port de Marseille du 30 juin au 3 juillet, la tempête sous toutes ses formes sera au centre de l’œuvre présentée.
Au centre hippique de Saint-Lô (Manche) du 5 juillet au 2 septembre, une sélection de vidéos autour des animaux invitera le spectateur à approfondir sa compréhension. « comprendre ces êtres fascinants qui partagent notre planète ».
Du 12 juillet au 9 septembre, à la Maison de la Conversation à Paris, cœur des Jeux Olympiques, l’éloge de la diversité sera au cœur de l’ouvrage intitulé « Le monde appartient à tout le monde ».
Au Phare de Senetosa à Sartène (Corse du Sud, représentant la randonnée) du 26 juillet au 12 août, un « réflexion poétique et politique sur l’usage de la lumière LED dans nos sociétés post-industrielles » sera proposé par l’artiste chinois Yuyan Wang à partir de séquences vidéo.
Dans le plus grand skate park de France à Nîmes (Gard), du 7 au 29 septembre, trois artistes donneront leur vision du monde urbain, dont un graffiti intitulé “Pour une nouvelle Thelma et Louise” (2020) d’Anne-Lise Coste.
Enfin, au péristyle de la mairie de Tours (Indre-et-Loire, représentant le cyclisme) du 6 au 13 octobre, trois œuvres tenteront de « donner une nouvelle version à la scène emblématique (du monolithe) de 2001 L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ».