Le prix de l’assurance auto ne cesse d’augmenter. Cependant, le bilan de la sécurité routière s’améliore. Moins d’accidents devrait signifier moins de réclamations. Normalement, les clients de l’assurance sont censés être récompensés lorsque leur meilleur comportement réduit le nombre de sinistres.
Dans le cas des automobiles, une variable de plus doit être prise en compte : il est évident que le coût de chaque sinistre augmente. Le débosselage n’est plus possible, de nombreuses réparations non plus, au moindre incident, il faut changer toute la section, toute l’aile, tout le pare-chocs.
Un petit accroc avec des dommages apparemment insignifiants finira par coûter plusieurs milliers de dollars à réparer. Bienvenue dans l’univers de 2023 ! Je suis curieux de voir ce que la ministre Jolin-Barrette pourra accomplir avec son projet de loi pour obliger les entreprises à rendre leurs produits plus réparables.
Mais aujourd’hui, quand je parle de mon sentiment d’avoir été volé en matière d’assurance auto, je ne parle pas des assurances ni des réparateurs. Je parle du fléau du vol d’automobile.
À première vue, si vous n’avez pas vous-même été victime d’un vol de voiture, vous vous sentirez peut-être soulagé. Avec le grand nombre de ces vols, vous pouvez même vous considérer comme chanceux. C’est une grave erreur.
Vous vous faites cambrioler. Les voleurs de voitures nous volent des centaines de dollars. Les véhicules sont pratiquement tous assurés. Ce sont rarement les minounes qui sont volées. Chaque vol coûte à l’assureur de la victime des dizaines de milliers de dollars. Avez-vous pensé à la facture totale des assureurs ? C’est une partie importante de l’augmentation de nos coûts d’assurance.
une peste
Les vols de voitures ont augmenté de 50 % au Québec entre 2021 et 2022. 2023 s’annonce encore pire !
C’est devenu une comédie. L’utilisation du port de Montréal par exemple. Tout le monde sait que le port agit comme une plaque tournante pour le vol de véhicules. Tout le monde sait que les conteneurs se remplissent de voitures volées pour être expédiés en Afrique ou au Moyen-Orient.
Lorsqu’un procès pénal est aussi connu et évident et se poursuit, c’est qu’il y a du laxisme et/ou de la complicité quelque part. Si on donnait à la police les moyens légaux et les outils opérationnels pour agir, on pourrait rapidement démanteler les réseaux de malfaiteurs impliqués.
Il y a des assurances
Pourquoi personne n’agit ? « Il y a une assurance pour ce monsieur ! « Déclarez cela à l’assurance madame. » La police vous l’a peut-être déjà dit. Ils reflètent la pensée générale des politiciens et du pouvoir judiciaire.
Ce crime n’est pas grave… les gens sont assurés ! Peu d’enquêtes, peu d’efforts, des peines légères, les bandits gagnent de l’argent facilement. Résultat : des réseaux de petits bandits se renforcent, achètent des armes avec cet argent et deviennent des criminels endurcis.
Et le reste de la population paie des primes d’assurance accrues. Une subvention aux voleurs !
Joli gâchis !
journaldemontreal-boras