Attal demandera à Barnier d’assurer « qu’il n’y aura pas de retour en arrière »

Plusieurs figures du gouvernement Barnier, dont Laurence Garnier, Bruno Retailleau et le Premier ministre, ont été pointées du doigt pour leurs positions conservatrices sur les questions sociales.

“Il y a évidemment des désaccords de fond avec certaines personnalités qui ont rejoint le gouvernement. Nous n’avons pas à le cacher”, a déclaré l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, lors d’une réunion de son groupe Ensemble, selon des participants sur BFMTV.

“Il y a encore quelques mois, certains d’entre eux, du côté de LR, s’opposaient à la constitutionnalisation de l’avortement ou s’opposaient à l’interdiction des thérapies de conversion pour les personnes LGBT”, a ajouté Gabriel Attal, premier locataire ouvertement homosexuel de Matignon, se disant “personnellement offensé”.

“Je demanderai au Premier ministre d’indiquer clairement dans sa déclaration de politique générale qu’il n’y aura pas de retour en arrière sur la procréation médicalement assistée, le droit à l’avortement ou les droits LGBT”, a-t-il insisté, assurant que le groupe macroniste à l’Assemblée resterait “fidèle à (ses) valeurs et libre dans (ses) positions”.

Gabriel Attal a également dit “regretter l’absence de figures de la gauche républicaine dans ce gouvernement”. “Cet échec n’est pas le nôtre : depuis deux semaines, nous appelons à un gouvernement d’union républicaine”, a-t-il affirmé.

Laurence Garnier enfin au gouvernement

Une figure du gouvernement Barnier a particulièrement attiré les critiques : la sénatrice LR de Loire-Atlantique Laurence Garnier. Cette dernière, à qui Emmanuel Macron avait demandé à Michel Barnier de ne pas rejoindre le gouvernement, a finalement déjoué les pronostics en étant nommée secrétaire d’État à la Consommation. Elle devait initialement être nommée à la Famille, où sa nomination anticipée avait déclenché une tempête de protestations.

En 2013, Laurence Garnier s’est opposée au mariage homosexuel et a soutenu le mouvement Manif pour tous. En 2021, elle s’est également opposée à la création d’un délit punissant les pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT, les thérapies de conversion.

Et en février 2024, elle a voté contre l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter : « Nos concitoyens attendent du gouvernement qu’il s’occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n’existent pas », a-t-elle justifié.

Article original publié sur BFMTV.com