attaque de feu et podium en vue, l’ASM ou une belle saison à ne pas (surtout) gâcher

Aux Etats-Unis, on appelle cela «being Clutch», c’est-à-dire être présent dans les moments chauds, quand la pression atteint son maximum. Pour l’instant, l’AS Monaco coche les cases. Depuis le 11 février, l’ASM s’est imposé à Nice (2-3), à Lens (2-3), a tenu tête au PSG (0-0), a battu Rennes (1-0) et s’est offert Brest (0-2) à devenir vice-champion du monde derrière le leader parisien de Ligue 1. Un quasi-sans-faute face aux 7 meilleurs clubs. Il en reste un à jouer pour Monaco. Lille, 4^e, serait relégué à six points de l’ASM en cas de défaite mercredi soir (21 heures). Et aurait alors peu d’espoir de rattraper le club princier, ancré sur le podium synonyme de qualification pour la phase de poules de la Ligue des Champions.

Ce serait une belle récompense pour l’ASM, qui a choisi l’été dernier Adi Hütter pour succéder à Philippe Clément sur le banc. “Mon objectif est toujours de voir mon équipe jouer vers l’avant, de se créer des occasions”, a expliqué l’entraîneur autrichien mardi en conférence de presse. C’est servi : Monaco possède la meilleure attaque de L1 derrière le PSG (55 buts en 29 matches, soit 1,89 but/match). « Je suis très content du travail que nous faisons au quotidien »» a apprécié l’ancien entraîneur de Mönchengladbach en Allemagne.

Hütter a posé les bases à Monaco

Les bases du jeu que Hütter (54 ans) souhaite insuffler sont posées. La possibilité de variation existe, et l’Autrichien l’utilise. Contre Brest, il a troqué sa défense à quatre contre une à trois « parce que Brest est la meilleure équipe de Ligue 1 sur les centres ». Payé. Il y a certes encore des roues à graisser, Monaco en concède beaucoup (38 buts). Le contexte n’est pas moins prometteur, et sans Coupe d’Europe au programme, l’équipe dirigée par son capitaine Wissam Ben Yedder est sur le point de remplir son contrat.

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Il nous reste encore à surmonter l’obstacle lillois. LOSC, 4^e, reste comme Monaco sur trois victoires consécutives en L1. Son élimination en quarts de finale de la Ligue Europa Conférence par Aston Villa jeudi dernier était “une page difficile à tourner”, a reconnu le gardien Lucas Chevalier. D’où le soulagement de la victoire, même laborieuse, contre Strasbourg dimanche (1-0). « Un moment décisif de la saison »estime l’entraîneur Paulo Fonseca.

Lille épuisé « physiquement et mentalement »

Les Dogues, eux, s’appuyaient sur une base défensive solide (25 buts encaissés), quoique un peu plus fissurée depuis la fin de l’hiver. Plus globalement, Lille semble tirer la langue. “J’ai l’impression que le match contre Aston Villa était encore il y a quelque temps, que ce soit physiquement ou mentalement, c’était difficile pour tout le monde.”, murmurait Chevalier dimanche. Dirigé de main de maître par Fonseca, le groupe lillois joue gros.

Une victoire et Lille serait le nouveau dauphin du PSG. Une défaite combinée à une victoire de Nice à Marseille mercredi et le LOSC n’aurait que deux points d’avance sur les Aiglons, 5èmes et virtuellement qualifiés pour la Ligue Europa. “Je veux que le groupe reste concentré sur le prochain match, aussi parce que ce n’est pas bien d’avoir cette pression du but sur les joueurs”il renvoya Fonseca.

Même son de cloche dans les entrailles du stade Louis-II. « Non, ce n’est pas une finale. Derrière, il y aura encore quatre matches importants », a rappelé Hütter. Monaco enchaînera par un déplacement à Lyon dimanche (19 heures) et terminera par la réception de Nantes, qui jouera peut-être un rôle dans sa survie. Lille affrontera également l’OL le week-end suivant (6 mai) et conclura avec Nice, dans un potentiel choc final pour l’Europe.