Attaques et contre-attaques dans l’oblast de Koursk

LLe brouillard de la guerre obscurcit le déroulement précis des combats dans l’oblast de Koursk, en Russie. Après leur offensive réussie du 6 août, les forces ukrainiennes contrôlent environ 1 000 kilomètres carrés de ce territoire russe proche de la frontière. Au bout d’une quinzaine de jours, l’effort ukrainien a atteint son apogée, les soldats adoptant une posture défensive.

Les forces russes contre-attaquent ensuite le 11 septembre, reprenant plusieurs localités de la partie occidentale du saillant et allégeant la pression ukrainienne sur la ville de Korenevo. L’assaut est mené par des parachutistes et des fantassins de marine, des unités apparemment aguerries. Ils sont largement appuyés par l’artillerie, mais aussi par des blindés plus discrets côté russe depuis plusieurs mois.

Retour de la manœuvre

Selon le compte X de Macette Escortert, qui suit quotidiennement le conflit, la Russie a regagné 68 km². L’Ukraine occupe toujours 963 km². Ce sont désormais les forces ukrainiennes qui reprennent la manœuvre. Plutôt que d’affronter frontalement l’assaut russe, elles visent Glushkovo, au sud-ouest. Ce village est situé dans une zone isolée, coincé entre les frontières et l’avancée de l’offensive ukrainienne. Pendant plusieurs jours en août, l’aviation ukrainienne a systématiquement bombardé les ouvrages d’art et les ponts flottants sur la rivière Seim pour couper les troupes russes de leurs arrières.

En remontant jusqu’à la rivière Seym, les forces ukrainiennes pourraient flanquer l’attaque russe. Sans nécessairement traverser cette rivière, les Ukrainiens pourraient encercler les forces russes autour du village de Kul’Baki, puis remonter jusqu’à Korenevo en s’appuyant sur la rivière Seym sur leur flanc gauche. Cette contre-attaque nécessiterait encore de disposer des moyens humains et matériels pour menacer la manœuvre russe.