Attentat de Mannheim : terrorisme ordinaire et hommage… islamique

L’attentat islamiste de Mannheim a fait un mort, Rouven Laur, policier de 29 ans, et cinq blessés. Parmi eux, Michael Stürzenberger, le leader du « Mouvement citoyen Pax Europa » (BPE). Les militants avaient installé leurs stands sur la place du marché de Mannheim dans le cadre d’une tournée en Allemagne. Comme Michael Stürzenberger l’a rappelé dans une vidéo depuis son lit d’hôpital, le BPE – une ONG dûment enregistrée, apolitique et non confessionnelle – n’a rien contre les musulmans : il entend avertir et informer sur les objectifs de l’islam politique en Allemagne et en Europe. Le terroriste, il « Je ne suis pas venu pour discuter mais pour tuer »explique Stürzenberger.

Sulaiman Ataee : un islamiste ordinaire

Ce terroriste (blessé par balle) a un profil très ordinaire. Sulaiman Ataee est arrivé d’Afghanistan en mars 2013 en tant que mineur non accompagné. Sa demande d’asile a été refusée en 2014. Il a fréquenté l’école, est resté en Allemagne et a obtenu un diplôme de formation professionnelle en 2017. Il a épousé une Turque de nationalité allemande, a eu deux enfants et a pour cette raison obtenu un permis de séjour temporaire en 2023. . Sans surprise, ses voisins le décrivent comme « poli, réservé et serviable »… Parallèlement à cette belle histoire, il s’est radicalisé, s’est laissé pousser la barbe, a posté sur YouTube des sermons de propagande islamiste du prédicateur Ahmad Zahir Aslamiyar. Accueilli par l’Allemagne, Sulaiman se sent de plus en plus afghan et musulman.

Un « désarroi ritualisé » dénoncé par Sahra Wagenknecht

Les réactions politiques étaient aussi banales que le profil du terroriste. « La violence est absolument inacceptable dans notre démocratie »a déclaré le chancelier Olaf Scholz. « Inacceptable »c’est le mot qu’il avait utilisé quelques jours auparavant pour décrire… une chanson (Ausländer raus, « Les étrangers dehors »). À juste titre, la réaction occidentale habituelle aux attaques islamistes a été décrite comme « désordre ritualisé » par Sahra Wagenknecht, la patronne du BSD (le parti de gauche anti-immigration).

Concernant le parcours du terroriste de Mannheim, Wagenknecht a souligné que « En fait, l’Allemagne a alimenté et financé sa radicalisation avec l’argent public ». Lors de sa conférence de presse, elle a de nouveau dénoncé l’existence d’une société islamiste qui se développe parallèlement à la société allemande, effet direct de « immigration incontrôlée » qu’il s’agit de s’arrêter sans tarder. L’AfD n’est pas en reste. Alice Weidel a réagi violemment aux propos de la ministre des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock. Après l’attaque, elle a mis en garde contre « division de la société » que les opinions critiques à l’égard de l’immigration favoriseraient…  » Honte à toi ! « répondit Alice Weidel.

Une cérémonie œcuménique

Sur la place du marché de Mannheim, des anonymes sont venus déposer des bouquets de fleurs. Les policiers ont rendu hommage à leur collègue. Une cérémonie a été organisée le 4 juin. Comme le montrent plusieurs vidéos, un imam a chanté des versets du Coran. Ne peut-on pas parler de provocation, voire de soumission, dirait Houellebecq – mesurable à l’applaudissement, une fois la prière terminée ?

Le maire de la ville, Christian Specht (CDU), a interdit toutes manifestations et rassemblements sur la place du marché jusqu’au 16 juin – alors même que l’AfD avait appelé à manifester ce vendredi 7 juin. À Mannheim, il existe une forte communauté turque, avec ses quartier (« le petit Istanbul »). Il y a des antifas qui se déchaînent : le 4 juin, un membre de l’AfD y a été poignardé par des antifas. Musulmans exogènes et non intégrés, antifas à leur solde, « autochtones » qui ne veulent pas disparaître : le cocktail est explosif – et existe partout en Europe.

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