Au Cap Corse, ces palais funéraires « construits pour être vus »

A à l’ombre des eucalyptus et des cyprès, bâti au carrefour des routes sinueuses qui serpentent jusqu’à Pino (Haute-Corse) depuis la pointe du Cap Corse, l’édifice ressemble à une chapelle d’inspiration italienne. Les nuances de blanc et d’ocre rose des façades, surmontées d’un toit en forme de dôme, confèrent à ce monument un caractère légèrement intemporel.

Dans cette île du Finistère, où l’on est heureux de rester obsédé par la mer infinie, se nichent, au creux des côtes, au bord des routes ou face à la mer, des bâtisses majestueuses qui ne figurent pas dans les brochures touristiques. Dans le maquis, sur les collines ou au bord de l’eau, les « palais funéraires » du Cap Corse s’offrent aux passants émerveillés.

«C’est notre histoire», explique Julien Valle-Franceschi, l’un des héritiers de cet imposant tombeau qui porte son nom, à l’entrée du village de Pino. En ce lieu repose une grande partie de ma famille, dans les caveaux et la crypte. Aujourd’hui, nous continuons à enterrer nos proches dans ce monument qui a pour nous une grande valeur émotionnelle. » Le descendant des Franceschi connaît son histoire par cœur. Son grand-oncle Vincente fit construire dans les années 1850 cet impressionnant édifice que les historiens classent parmi les « palais funéraires » du Cap Corse.

« Les bâtisseurs voulaient ancrer leur présence dans le paysage »

À première vue, il est difficile d’imaginer que cette chapelle soit la consécration d’un parcours de vie, celui de (…) Lire la suite