Victorieuse de son dernier match préliminaire, mardi 3 septembre, face à la Turquie (2-0), l’équipe de France de cécifoot joue sa place en finale, jeudi 5 septembre à 17h30, contre la Colombie. Une rencontre qu’elle n’a plus connue depuis les Jeux paralympiques de Londres en 2012. Les Bleus sont revenus de cette édition avec une médaille d’argent autour du cou après avoir perdu face au Brésil (0-3).
Ce sport, quasiment inconnu en France, est sorti de l’ombre, comme le goalball, lors de cette quinzaine paralympique. Les joueurs ont enflammé la foule venue assister à leur match dans un décor de rêve, au pied de la tour Eiffel. Comme lors de leurs trois premières séances, ils alterneront entre encouragements très bruyants et silence total pour laisser les huit joueurs malvoyants (seuls les gardiens sont voyants), masques sur les yeux, évoluer sur le terrain. Nul doute que les vagues silencieuses apparues lors du match France-Turquie feront leur retour.
Car sur le terrain, les footballeurs aveugles, comme les appelle le sélectionneur français, Toussaint Akpweh, doivent écouter le ballon avec des cloches, les informations du gardien pour défendre au mieux, celles du guide qui se trouve derrière le but adverse et suivre les instructions du coach. Sans compter les échanges vocaux entre eux et les incessants « voy » (« j’y vais », en espagnol) que chaque joueur doit prononcer lorsqu’il veut s’emparer du ballon. C’est le seul moyen de faire connaître sa position à ses coéquipiers. Beaucoup de bruit, donc, et en deux langues.
« Chaque seconde compte »
« Ce sont avant tout d’excellents footballeurs, avec toutes les qualités athlétiques, techniques, mentales et tactiques qui vont avec.insiste Toussaint Akpweh. Mais un cinquième élément s’ajoute : la gestion de l’information. Lorsqu’une personne malvoyante sort de chez elle, il est préférable, par exemple, qu’elle se concentre sur son trottoir plutôt que sur le bruit du marteau-piqueur venant de l’autre côté.” Frédéric Villeroux, le capitaine de cette équipe, ajoute : « Il y a entre sept et dix informations à gérer simultanément. C’est bien de les entendre toutes les dix, mais il faut gérer la bonne. Sinon, ça ne sert à rien. »
Ce mécanisme sensori-moteur de traitement de l’information est essentiel pour prendre des décisions rapides. “Il est certain que nous (les aveugles) nous avons une très bonne ouïedéclare Gaël Rivière, joueur de l’équipe de France. Mais cela ne suffit pas. Par exemple, plus vite vous dites aux autres joueurs que vous avez le ballon, plus vite ils savent comment se positionner. De même, plus vite vous leur dites que vous avez perdu le ballon, plus vite ils le comprennent et plus vite nous ajustons la stratégie collective. Chaque seconde compte et chaque seconde perdue profite à l’équipe adverse.
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Victorieuse de son dernier match préliminaire, mardi 3 septembre, face à la Turquie (2-0), l’équipe de France de cécifoot joue sa place en finale, jeudi 5 septembre à 17h30, contre la Colombie. Une rencontre qu’elle n’a plus connue depuis les Jeux paralympiques de Londres en 2012. Les Bleus sont revenus de cette édition avec une médaille d’argent autour du cou après avoir perdu face au Brésil (0-3).
Ce sport, quasiment inconnu en France, est sorti de l’ombre, comme le goalball, lors de cette quinzaine paralympique. Les joueurs ont enflammé la foule venue assister à leur match dans un décor de rêve, au pied de la tour Eiffel. Comme lors de leurs trois premières séances, ils alterneront entre encouragements très bruyants et silence total pour laisser les huit joueurs malvoyants (seuls les gardiens sont voyants), masques sur les yeux, évoluer sur le terrain. Nul doute que les vagues silencieuses apparues lors du match France-Turquie feront leur retour.
Car sur le terrain, les footballeurs aveugles, comme les appelle le sélectionneur français, Toussaint Akpweh, doivent écouter le ballon avec des cloches, les informations du gardien pour défendre au mieux, celles du guide qui se trouve derrière le but adverse et suivre les instructions du coach. Sans compter les échanges vocaux entre eux et les incessants « voy » (« j’y vais », en espagnol) que chaque joueur doit prononcer lorsqu’il veut s’emparer du ballon. C’est le seul moyen de faire connaître sa position à ses coéquipiers. Beaucoup de bruit, donc, et en deux langues.
« Chaque seconde compte »
« Ce sont avant tout d’excellents footballeurs, avec toutes les qualités athlétiques, techniques, mentales et tactiques qui vont avec.insiste Toussaint Akpweh. Mais un cinquième élément s’ajoute : la gestion de l’information. Lorsqu’une personne malvoyante sort de chez elle, il est préférable, par exemple, qu’elle se concentre sur son trottoir plutôt que sur le bruit du marteau-piqueur venant de l’autre côté.” Frédéric Villeroux, le capitaine de cette équipe, ajoute : « Il y a entre sept et dix informations à gérer simultanément. C’est bien de les entendre toutes les dix, mais il faut gérer la bonne. Sinon, ça ne sert à rien. »
Ce mécanisme sensori-moteur de traitement de l’information est essentiel pour prendre des décisions rapides. “Il est certain que nous (les aveugles) nous avons une très bonne ouïedéclare Gaël Rivière, joueur de l’équipe de France. Mais cela ne suffit pas. Par exemple, plus vite vous dites aux autres joueurs que vous avez le ballon, plus vite ils savent comment se positionner. De même, plus vite vous leur dites que vous avez perdu le ballon, plus vite ils le comprennent et plus vite nous ajustons la stratégie collective. Chaque seconde compte et chaque seconde perdue profite à l’équipe adverse.
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