QPuis, au bout d’une route qui traverse un désert où rien ne pousse sur des centaines de kilomètres, on aperçoit enfin la petite ville portuaire de Tocopilla, on ne voit qu’elle, l’océan Pacifique à perte de vue et quelques vautours qui planent en altitude. Il s’agit de l’imposante centrale à charbon – composée de quatre unités de production – avec son énorme parc à combustible sur la jetée, ses vieux bâtiments délabrés et ses hautes cheminées rouges et blanches. On est loin de l’ambiance d’une station balnéaire…
L’épaisse fumée blanche crachée par l’usine rythme la vie des habitants de ce bout du monde, au nord du Chili, depuis plus de trois décennies. L’électricité produite à partir du charbon alimentait les gigantesques besoins énergétiques des mines – notamment de cuivre…