« Mais qui s’occupera des enfants ? » En 2005, Laurent Fabius (qui a toujours nié la paternité de cette phrase largement relayée par la presse) s’inquiétait du type de soins choisi par Ségolène Royal si elle décidait de se présenter à l’élection présidentielle. Peu bienvenue dans le contexte, la question se pose pourtant pour de nombreux parents qui travaillent. Et les professionnels du cinéma ne font pas exception.
Depuis 2019, à Cannes, l’association The Red Balloon Alliance – Le Ballon rouge, en hommage au court métrage (1956) d’Albert Lamorisse qui suit la cavalcade d’un petit garçon dans les rues du quartier de Ménilmontant, à Paris – tente de apporter une réponse en proposant aux festivaliers une garde d’enfants pour leurs petits. Et depuis, les bébés et jeunes enfants arrivent de plus en plus nombreux sur la Croisette.
A l’origine de cette initiative (aux côtés de trois autres professionnels du cinéma), Olimpia Pont Cháfer, distributeur de films espagnols basé à Berlin, souhaitait trouver une solution concrète à cette difficulté matérielle qui freine souvent la carrière des femmes. “Cela concerne bien sûr aussi les hommes, mais il est clair que la responsabilité des jeunes enfants au foyer incombe encore le plus souvent à la mère”, constate cette maman de deux filles âgées de 11 et 8 ans.
Se rendre disponible pour sa vie professionnelle
Réalisateurs de films sélectionnés, producteurs, distributeurs, vendeurs… Quatre mille professionnels sont accrédités chaque année pour venir travailler sur la Côte d’Azur, et le sujet de la place des femmes y apparaît de manière très récurrente, tant sur le rouge tapis et dans les coulisses. Cette année, les films réalisés par des femmes représenteront, toutes sélections confondues, 27 % des œuvres présentées (une baisse de quatre points par rapport à 2023).
« Dans les écoles de cinéma, 50 % des étudiants sont des femmes, mais, sur les plateaux, il y a moins de 25 % de femmes réalisatrices, moins de 15 % de femmes directrices de la photographie… Tout comme les discriminations au moment du recrutement ou de l’obtention des financements. , la parentalité est l’un des obstacles que rencontrent les professionnels dans leur carrière », explique Fanny De Casimacker, la déléguée générale du Collectif 50/50, qui agit pour promouvoir « égalité, parité et diversité dans le cinéma et l’audiovisuel ».
L’idée du Ballon Rouge est donc simple : ouvrir un lieu qui accueille, de 10h à 18h et pendant les deux semaines du Festival, les enfants de 6 mois à 12 ans. Pour une somme raisonnable (100 euros pour trois jours, 140 pour six jours, 200 euros pour une quinzaine). Les petits sont confiés à des puéricultrices qualifiées dans un cadre adapté. Car à Cannes, si les stars voyagent souvent en famille et avec des nounous, les autres parents doivent souvent jongler avec la garde des enfants (sur place ou à domicile) pour se rendre disponibles pour leur vie professionnelle faite de projections, de rencontres et de soirées.
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« Mais qui s’occupera des enfants ? » En 2005, Laurent Fabius (qui a toujours nié la paternité de cette phrase largement relayée par la presse) s’inquiétait du type de soins choisi par Ségolène Royal si elle décidait de se présenter à l’élection présidentielle. Peu bienvenue dans le contexte, la question se pose pourtant pour de nombreux parents qui travaillent. Et les professionnels du cinéma ne font pas exception.
Depuis 2019, à Cannes, l’association The Red Balloon Alliance – Le Ballon rouge, en hommage au court métrage (1956) d’Albert Lamorisse qui suit la cavalcade d’un petit garçon dans les rues du quartier de Ménilmontant, à Paris – tente de apporter une réponse en proposant aux festivaliers une garde d’enfants pour leurs petits. Et depuis, les bébés et jeunes enfants arrivent de plus en plus nombreux sur la Croisette.
A l’origine de cette initiative (aux côtés de trois autres professionnels du cinéma), Olimpia Pont Cháfer, distributeur de films espagnols basé à Berlin, souhaitait trouver une solution concrète à cette difficulté matérielle qui freine souvent la carrière des femmes. “Cela concerne bien sûr aussi les hommes, mais il est clair que la responsabilité des jeunes enfants au foyer incombe encore le plus souvent à la mère”, constate cette maman de deux filles âgées de 11 et 8 ans.
Se rendre disponible pour sa vie professionnelle
Réalisateurs de films sélectionnés, producteurs, distributeurs, vendeurs… Quatre mille professionnels sont accrédités chaque année pour venir travailler sur la Côte d’Azur, et le sujet de la place des femmes y apparaît de manière très récurrente, tant sur le rouge tapis et dans les coulisses. Cette année, les films réalisés par des femmes représenteront, toutes sélections confondues, 27 % des œuvres présentées (une baisse de quatre points par rapport à 2023).
« Dans les écoles de cinéma, 50 % des étudiants sont des femmes, mais, sur les plateaux, il y a moins de 25 % de femmes réalisatrices, moins de 15 % de femmes directrices de la photographie… Tout comme les discriminations au moment du recrutement ou de l’obtention des financements. , la parentalité est l’un des obstacles que rencontrent les professionnels dans leur carrière », explique Fanny De Casimacker, la déléguée générale du Collectif 50/50, qui agit pour promouvoir « égalité, parité et diversité dans le cinéma et l’audiovisuel ».
L’idée du Ballon Rouge est donc simple : ouvrir un lieu qui accueille, de 10h à 18h et pendant les deux semaines du Festival, les enfants de 6 mois à 12 ans. Pour une somme raisonnable (100 euros pour trois jours, 140 pour six jours, 200 euros pour une quinzaine). Les petits sont confiés à des puéricultrices qualifiées dans un cadre adapté. Car à Cannes, si les stars voyagent souvent en famille et avec des nounous, les autres parents doivent souvent jongler avec la garde des enfants (sur place ou à domicile) pour se rendre disponibles pour leur vie professionnelle faite de projections, de rencontres et de soirées.
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