Les vêtements de seconde main représentent un poids économique important au Kenya. Mais des voix s’élèvent pour critiquer la pollution qu’entraînent ces vêtements de seconde main importés. La France, la Suède et le Danemark ont lancé un appel à l’Union européenne pour qu’elle interdise les exportations de déchets textiles vers les pays incapables de les gérer de manière durable. Au Kenya, la proposition inquiète les acteurs de ce secteur.
Les vendeurs interpellent chaque passant. Pour vendre des jeans, des chaussures ou des sacs… le marché Toi de Nairobi est la Mecque de la brocante. Sidney a 23 ans, il y vend des robes depuis la sortie du lycée : « Les mauvais jours, je gagne entre 7 et 15 euros. Dans une bonne journée, cela peut me rapporter plus de 35 euros. Cela paie mes factures. Ce secteur contribue à créer des emplois ; un jeune qui sort de l’université et qui ne trouve pas de travail peut acheter des vêtements et venir les vendre ici. »
180 000 tonnes par an
Une partie des vêtements importés provient de dons effectués aux États-Unis ou en Europe. Les vendeurs de Toi Market, comme Sidney, les achètent auprès de plus grands importateurs. ” Ici nous avons des pantalons en coton pour hommes, des combinaisons, des jeans slim. LE Kenya importe environ 180 000 tonnes de vêtements usagés chaque annéeexplique Teresia Wairimu Njenga, la présidente du principal consortium de vendeurs, Partout dans le pays, on trouve des biens d’occasion, que ce soit dans les grandes villes, les villes moyennes ou les villages. »
Plusieurs chercheurs estiment que les biens de seconde main couvrent les trois quarts des besoins vestimentaires des classes populaires kenyanes. Lors de la dernière campagne présidentielle en 2022, le candidat battu, Raila Odinga avait annoncé vouloir donner la priorité aux vêtements fabriqués localement. Redynamiser le secteur textile, en difficulté au Kenya.
Vers une restriction des importations ?
La proposition a été débattue. Le marché de l’occasion mettant en avant son poids économique. Un argument encore aujourd’hui avancé contre ceux qui plaident pour davantage de restrictions sur les exportations de vêtements usagés vers des pays comme le Kenya. Teresia Wairimu Njenga revient tout juste de Bruxelles où elle a défendu la cause du secteur : « Le secteur de la seconde main fait vivre deux millions de personnes entre ceux qui importent, les intermédiaires, les vendeurs… Sans compter que toute une partie de la population kenyane n’a pas les moyens d’acheter du neuf et dépend de la seconde main pour s’habiller. Restreindre les exportations de vêtements de seconde main vers l’Afrique ouvrirait la voie à vêtements bon marché produits en Asie. »
Les militants écologistes estiment que certains vêtements de seconde main importés sont de mauvaise qualité ou endommagés. Manque de gestion appropriée des déchets, ces vêtements finissent dans la naturedans des décharges à ciel ouvert ou sur les rives du fleuve Nairobi, polluant ainsi l’environnement.
Les vêtements de seconde main représentent un poids économique important au Kenya. Mais des voix s’élèvent pour critiquer la pollution qu’entraînent ces vêtements de seconde main importés. La France, la Suède et le Danemark ont lancé un appel à l’Union européenne pour qu’elle interdise les exportations de déchets textiles vers les pays incapables de les gérer de manière durable. Au Kenya, la proposition inquiète les acteurs de ce secteur.
Les vendeurs interpellent chaque passant. Pour vendre des jeans, des chaussures ou des sacs… le marché Toi de Nairobi est la Mecque de la brocante. Sidney a 23 ans, il y vend des robes depuis la sortie du lycée : « Les mauvais jours, je gagne entre 7 et 15 euros. Dans une bonne journée, cela peut me rapporter plus de 35 euros. Cela paie mes factures. Ce secteur contribue à créer des emplois ; un jeune qui sort de l’université et qui ne trouve pas de travail peut acheter des vêtements et venir les vendre ici. »
180 000 tonnes par an
Une partie des vêtements importés provient de dons effectués aux États-Unis ou en Europe. Les vendeurs de Toi Market, comme Sidney, les achètent auprès de plus grands importateurs. ” Ici nous avons des pantalons en coton pour hommes, des combinaisons, des jeans slim. LE Kenya importe environ 180 000 tonnes de vêtements usagés chaque annéeexplique Teresia Wairimu Njenga, la présidente du principal consortium de vendeurs, Partout dans le pays, on trouve des biens d’occasion, que ce soit dans les grandes villes, les villes moyennes ou les villages. »
Plusieurs chercheurs estiment que les biens de seconde main couvrent les trois quarts des besoins vestimentaires des classes populaires kenyanes. Lors de la dernière campagne présidentielle en 2022, le candidat battu, Raila Odinga avait annoncé vouloir donner la priorité aux vêtements fabriqués localement. Redynamiser le secteur textile, en difficulté au Kenya.
Vers une restriction des importations ?
La proposition a été débattue. Le marché de l’occasion mettant en avant son poids économique. Un argument encore aujourd’hui avancé contre ceux qui plaident pour davantage de restrictions sur les exportations de vêtements usagés vers des pays comme le Kenya. Teresia Wairimu Njenga revient tout juste de Bruxelles où elle a défendu la cause du secteur : « Le secteur de la seconde main fait vivre deux millions de personnes entre ceux qui importent, les intermédiaires, les vendeurs… Sans compter que toute une partie de la population kenyane n’a pas les moyens d’acheter du neuf et dépend de la seconde main pour s’habiller. Restreindre les exportations de vêtements de seconde main vers l’Afrique ouvrirait la voie à vêtements bon marché produits en Asie. »
Les militants écologistes estiment que certains vêtements de seconde main importés sont de mauvaise qualité ou endommagés. Manque de gestion appropriée des déchets, ces vêtements finissent dans la naturedans des décharges à ciel ouvert ou sur les rives du fleuve Nairobi, polluant ainsi l’environnement.