Au Liban, les partisans de Nasrallah se sentent abandonnés par le parrain iranien

Depuis l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, les critiques au sein de la rue chiite vont bon train à l’égard de l’Iran, son parrain. La République islamique est accusée d’avoir “abandonné” Hezbollah contre Israël, voire d’avoir fomenté un complot contre le parti et son chef.

L’onde de choc créée par l’élimination de l’homme jusqu’alors considéré comme inaccessible et la découverte de l’ampleur et de la précision des renseignements entre les mains de l’État hébreu ont alimenté cette thèse.

L’un des premiers à faire circuler publiquement la théorie du complot fut le cheikh Mohammad Ali Husseini, ancien membre du Hezbollah. Deux jours avant la frappe monstre dans les banlieues sud, il déclarait sur la chaîne pro-saoudienne Al-Arabiya, s’adressant à Hassan Nasrallah :

« Celui qui t’a acheté t’a vendu. Si vous saviez ce que l’Iran a dit à votre sujet et l’étendue des informations qu’il a fournies (à l’ennemi, notamment sur les déplacements du secrétaire général et les lieux où il se cache), si vous saviez aussi combien ils ont demandé en échange contre votre assassinat.

Des commentaires qui ont depuis fait le tour des réseaux sociaux.

Mohammad Ali Husseini a quitté le Hezbollah après 2006, date à laquelle « la soumission du parti à l’Iran a été consolidée »comme il l’explique lui-même, dans l’une de ses interventions médiatiques. Selon une de ses connaissances, qui a requis l’anonymat, «Il a par