Au Liban, les partisans du Hezbollah entre deuil et vengeance après la mort de leur chef

Sur la corniche de Beyrouth, certains ont encore du mal à croire à la mort de leur guide. Hassan Nasrallah, leader historique du Hezbollah, a été tué vendredi 27 septembre dans une frappe israélienne. Dimanche, au moins 105 personnes sont mortes dans les bastions du Hezbollah, ont annoncé les autorités israéliennes. Le gouvernement libanais a déclaré trois jours de deuil national.

Pour certains, avec la mort de Hassan Nasrallah, une nouvelle page de la résistance s’ouvre au Liban. D’autres, sympathisants du Hezbollah, appellent à la vengeance.

« Contrairement à Nasrallah, son successeur, quel qu’il soit, ne fera pas de différence entre civils et militaires. Nasrallah va manquer à Israël », tonne Ali, un partisan du Hezbollah.

Dans les rues, les signes de deuil sont rares, mais les conséquences de Nasrallah sont dans tous les esprits. “Quand tu n’as plus ton père, il y a toujours de la colère. Et ce n’est pas moi qui vais me venger. Il a ses hommes et il y a un Dieu, c’est lui qui va se venger”, ajoute Zulfikar, un habitant. de Tyr, au sud du pays.

Les grèves continuent

Pour l’heure, le successeur de Hassan Nasrallah n’a toujours pas été désigné par le Hezbollah. Lundi, les frappes israéliennes se sont poursuivies dans la région de la Bekaa au Liban et dans le centre de Beyrouth, une première depuis le début de l’escalade, tuant trois membres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, s’est rendu sur place et a annoncé la livraison de « 12 tonnes de matériel médical » au Liban. Deux Français sont morts dans des frappes israéliennes la semaine dernière.

Après la disparition d’une femme de 87 ans dans la région de Tyr lundi dernier, un deuxième ressortissant français a été tué, a annoncé dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Article original publié sur BFMTV.com