Les problèmes d’approvisionnement en électricité ne s’atténuent pas au Mali. Malgré les engagements récurrents des autorités de transition, les habitants à travers le pays connaissent des coupures d’électricité massives, les privant parfois d’électricité pendant des dizaines d’heures, voire plusieurs jours d’affilée.
Les conséquences sont dramatiques pour les petits artisans, pour les entreprises et même pour les hôpitaux. RFI s’en est souvent fait l’écho. Ces coupures massives d’électricité ont également des conséquences sur le secteur de l’art et de la culture. Le week-end dernier, un prestigieux centre culturel de Bamako a annoncé qu’il allait devoir fermer ses portes. Les musiciens maliens parlent aussi de leurs difficultés.
BlonBa, dans le quartier Baco-Djicoroni, est à la fois un lieu de création et de performance qui a vu défiler de nombreux artistes, déjà prestigieux ou prometteurs : musiciens, comédiens, danseurs et même comédiens.
Fondé il y a dix-sept ans, en 2007, ce complexe culturel compte parmi les plus réputés de la capitale, mais son fondateur, le cinéaste Alioune Ifra Ndiaye, a dû se résigner à fermer faute d’électricité : « Avec les coupures de courant régulières, nous avons dû sur-exploiter notre groupe électrogène car celui-ci est prévu pour être utilisé peut-être quatre ou cinq heures… Nous sommes allés au-delà, et du coup nous avons perdu notre groupe, il a pris feu. ! Nous devons utiliser la lumière, le son, la climatisation pour certaines pratiques que nous accueillons. Tout cela est impossible aujourd’hui ! Nous avons donc dû nous résoudre à fermer car nous ne faisions plus de revenus. »
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