Au tribunal d’Avignon, Gisèle Pelicot s’est à nouveau exprimée mardi sur les viols qu’elle a subis dans son sommeil par des dizaines d’hommes et orchestrés par son mari. La victime s’est émue des arguments de la défense qui visent à la faire apparaître comme une “complice” de l’accusé.
Et soudain, Gisèle Pelicot s’est mise en colère. «Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée. On me traite d’alcoolique. Je suis soi-disant la complice de M. Pelicot. Il faut avoir une certaine patience pour supporter ce que j’ai entendu», a tonné celle qui était à la barre du tribunal d’Avignon depuis le début de l’après-midi.
Depuis le 2 septembre, 51 hommes, dont Dominique Pelicot, le mari de la victime, ont été jugés par le tribunal correctionnel du Vaucluse, accusés d’avoir violé la septuagénaire, alors qu’elle était sous l’emprise de somnifères, et donc inconsciente. “Les 50 (accusés) derrière ne se sont pas posé la question (du consentement). C’est quoi ces hommes, ce sont des dégénérés ou quoi ? Pas à un moment donné ils ne se sont posé la question !”, lâche Gisèle Pelicot.
Et ce n’est pas le seul côté sombre de l’affaire. Au cours de l’enquête, les policiers, qui ont mis la main sur les disques durs contenant des centaines de vidéos de viols de sa femme, ont également découvert des photos de sa fille, Caroline, nue, endormie. Dominique Pelicot assure n’avoir jamais touché d’enfants, et encore moins les siens. “Cela pose question, quand on voit les photos de Caroline endormie”, s’est contentée de répondre Gisèle Pelicot cet après-midi.
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