« Il parle à voix basse » observe le correspondant de la Berlin Morning Post assis au tribunal correctionnel de Vaucluse ce mardi 17 septembre au matin. La voix est étonnamment faible« Mais il parle clairement, on pourrait presque imprimer ses mots tels qu’ils sont. Il reconnaît sans ambiguïté les actes horribles commis pendant toutes ces années. » Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans le procès dit du « viol de Mazan », a finalement comparu mardi devant le tribunal.
« Pendant une semaine, il est resté silencieux, se cachant derrière des problèmes rénaux », ajoute le journaliste allemand. Mais les médecins l’ont déclaré apte à comparaître sous certaines conditions, notamment une pause toutes les quatre-vingt-dix minutes.
La déclaration qui a marqué les esprits et qui est souvent reprise en titre par les journaux étrangers, qui couvrent ce procès de plus en plus largement depuis le 2 septembre, est la suivante :
« Je suis un violeur, comme ceux qui sont dans cette salle. Ils le savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire.“
Avec ces mots, « Dominique Pelicot accuse le coaccusé », titre Le Libre, en Belgique. Ils sont 50 à ses côtés, présents dans la pièce. Le retraité déclare également à sa famille :
« Je suis coupable de tout ce que j’ai fait. (…) Je demande pardon,