Au secours, le déficit commercial revient !

Cette augmentation intervient après sept mois consécutifs de baisse du déficit commercial. En moyenne mobile sur trois mois, le déficit s’élève à 6,8 milliards d’euros en avrilcontre 6,2 milliards d’euros enregistrés en mars.

Un creusement inattendu du déficit en avril

L’augmentation des importations, due principalement à une augmentation des achats d’énergie, est l’un des principaux facteurs expliquant cette détérioration. Les importations ont augmenté de 800 millions d’euros en avril pour atteindre 58,3 milliards d’euros, tandis que les exportations n’ont augmenté que de 200 millions d’euros, pour atteindre 51,5 milliards d’euros. Cette différence a exacerbé le déséquilibre commercial du pays.

Le déficit énergétique de la France a considérablement contribué à cette dégradation. Malgré une baisse des prix de l’énergie ces derniers mois, La France augmente ses achats d’énergie, portant le déficit énergétique de 5 milliards d’euros à 5,6 milliards d’euros en moyenne mobile sur trois mois. Cette hausse pourrait être liée aux attentes d’une demande accrue en raison des Jeux olympiques de Paris, prévus en 2024.

Outre le secteur de l’énergie, le déficit des biens intermédiaires s’est également accru de 300 millions d’euros. Les entreprises françaises pourraient anticipez une augmentation de la demande à l’approche de cet événement mondial. En revanche, la balance des biens d’équipement s’est améliorée, enregistrant un excédent de 400 millions d’euros, traduisant une légère reprise de ce secteur.

Le déficit commercial sous pression

Au cours des douze derniers mois glissants, La France affiche un solde négatif de 85,4 milliards d’euros sur les échanges de biens. Cette situation, bien qu’inquiétante, montre une légère amélioration par rapport aux 88,4 milliards d’euros enregistrés sur les douze mois précédents. Le gouvernement prévoit un déficit commercial de 95 milliards d’euros pour l’année 2024, ce qui laisse présager des mois difficiles à venir pour le commerce extérieur français.

En parallèle, l’excédent des services a augmenté, atteignant 41 milliards d’euros sur un an en avril, selon les chiffres de la Banque de France publiés le même jour. Cependant, la balance courante, qui comprend à la fois les biens et les services, a affiché un déficit de 1,8 milliard d’euros en avril, après un excédent de 600 millions d’euros en mars. En données cumulées sur douze mois, le déficit du compte courant s’est établi à 9,7 milliards d’euros en avril, ce qui marque une amélioration par rapport aux 59,9 milliards d’euros d’avril de l’année précédente. Cette amélioration est en partie due à une réduction des factures énergétiques.

Le secteur des produits manufacturés a également enregistré une amélioration, avec un déficit réduit de 100 millions d’euros, s’établissant à 3,1 milliards d’euros en avril. Cette réduction s’explique principalement par une diminution du déficit des biens d’équipement de 400 millions d’euros, tandis que le déficit des biens intermédiaires a augmenté de 300 millions d’euros.