La crise soudanaise a des répercussions sur le marché mondial de la gomme arabique. Le Soudan, producteur historique de gomme, a réduit ses exportations. Résultat : des pays comme le Tchad constituent des alternatives intéressantes pour les importateurs. Mais le pays éprouve actuellement des difficultés à répondre à la forte demande.
Pistes en mauvais état, manque flagrant de points d’eau à proximité des pépinières d’acacias… Faute d’infrastructures dans les zones de production, la filière tchadienne ne peut suivre le rythme de la Demande globale. ” Si les choses continuent ainsi, les clients seront obligés de rechercher des produits de substitution. C’est pourquoi nous voulons vraiment augmenter la production, explique Albachir Ahmat, président des exportateurs tchadiens de gomme arabique, on ne peut pas y arriver dans certaines zones parce qu’il n’y a pas de routes, il n’y a pas d’accès, il n’y a pas d’eau non plus. Et tout cela nécessite l’intervention de l’État ou des bailleurs de fonds. »
Risque des produits sans gomme arabique
Le kilo de caoutchouc dur, appelé kitir, est passé de 700 francs CFA en un an à 1 750 francs aujourd’hui. Problème : une augmentation de prix trop forte poussera les clients à rechercher d’autres produits. ” Il ne faut pas se mentir : si les prix augmentent trop, nous, importateurs et transformateurs de gomme arabique, ne pourrons plus vendreprévient Charles Alland, PDG de la société française Alland et Robert, numéro 1 mondial de la transformation de la gomme arabique. Les prix ne peuvent pas monter en flèche, il y a des limites. Si cela continue, certains clients reformuleront leurs produits pour supprimer la gomme arabique et la remplacer par d’autres produits concurrents comme les féculents par exemple. »
Le circuit logistique soudanais car l’exportation de la gomme arabique n’est plus aussi efficace. Il est difficile d’estimer la production réelle de gomme dans le pays en guerre. En tout cas, le Tchad le voisin pourra récupérer cette aubaine importante.
Manque de volonté politique ?
A condition de pérenniser la production et de la faire croître. ” Entre 600 et 700 000 personnes vivent de la gomme arabique.précise Albachir Ahmat. Si on n’en vend plus, ce sera catastrophique pour le pays, et même pour la nature. Parce que les arbres seront abattus pour faire du bois de chauffage. C’est ce qui nous inquiète. »
L’importateur français de gomme arabique Charles Alland mise sur le Tchad : « Nous essayons de convaincre puis de soutenir nos fournisseurs. Mais derrière cela, s’il n’y a pas de volonté politique au Tchad, les choses ne changeront pas radicalement dans les mois ou les années à venir. Le Tchad a un énorme potentiel ; c’est l’occasion, aujourd’hui, de moderniser et d’améliorer le secteur de la gomme. » Le Fonds spécial pour la préparation des projets d’infrastructures au Tchad aurait apporté des garanties de soutien financier. ” Vous n’aurez pas à traîner », expliquent les professionnels du secteur.
La crise soudanaise a des répercussions sur le marché mondial de la gomme arabique. Le Soudan, producteur historique de gomme, a réduit ses exportations. Résultat : des pays comme le Tchad constituent des alternatives intéressantes pour les importateurs. Mais le pays éprouve actuellement des difficultés à répondre à la forte demande.
Pistes en mauvais état, manque flagrant de points d’eau à proximité des pépinières d’acacias… Faute d’infrastructures dans les zones de production, la filière tchadienne ne peut suivre le rythme de la Demande globale. ” Si les choses continuent ainsi, les clients seront obligés de rechercher des produits de substitution. C’est pourquoi nous voulons vraiment augmenter la production, explique Albachir Ahmat, président des exportateurs tchadiens de gomme arabique, on ne peut pas y arriver dans certaines zones parce qu’il n’y a pas de routes, il n’y a pas d’accès, il n’y a pas d’eau non plus. Et tout cela nécessite l’intervention de l’État ou des bailleurs de fonds. »
Risque des produits sans gomme arabique
Le kilo de caoutchouc dur, appelé kitir, est passé de 700 francs CFA en un an à 1 750 francs aujourd’hui. Problème : une augmentation de prix trop forte poussera les clients à rechercher d’autres produits. ” Il ne faut pas se mentir : si les prix augmentent trop, nous, importateurs et transformateurs de gomme arabique, ne pourrons plus vendreprévient Charles Alland, PDG de la société française Alland et Robert, numéro 1 mondial de la transformation de la gomme arabique. Les prix ne peuvent pas monter en flèche, il y a des limites. Si cela continue, certains clients reformuleront leurs produits pour supprimer la gomme arabique et la remplacer par d’autres produits concurrents comme les féculents par exemple. »
Le circuit logistique soudanais car l’exportation de la gomme arabique n’est plus aussi efficace. Il est difficile d’estimer la production réelle de gomme dans le pays en guerre. En tout cas, le Tchad le voisin pourra récupérer cette aubaine importante.
Manque de volonté politique ?
A condition de pérenniser la production et de la faire croître. ” Entre 600 et 700 000 personnes vivent de la gomme arabique.précise Albachir Ahmat. Si on n’en vend plus, ce sera catastrophique pour le pays, et même pour la nature. Parce que les arbres seront abattus pour faire du bois de chauffage. C’est ce qui nous inquiète. »
L’importateur français de gomme arabique Charles Alland mise sur le Tchad : « Nous essayons de convaincre puis de soutenir nos fournisseurs. Mais derrière cela, s’il n’y a pas de volonté politique au Tchad, les choses ne changeront pas radicalement dans les mois ou les années à venir. Le Tchad a un énorme potentiel ; c’est l’occasion, aujourd’hui, de moderniser et d’améliorer le secteur de la gomme. » Le Fonds spécial pour la préparation des projets d’infrastructures au Tchad aurait apporté des garanties de soutien financier. ” Vous n’aurez pas à traîner », expliquent les professionnels du secteur.