ALe procès pour viol de Mazan, où comparaissent plus de 50 hommes accusés d’avoir violé une femme droguée par son mari, a été suspendu jusqu’à lundi 16 septembre en raison de l’état de santé de ce dernier.
Roger Arata, le président du tribunal correctionnel de Vaucluse, a annoncé la nouvelle jeudi 12 septembre. Malade et régulièrement hospitalisé depuis l’ouverture de son procès à Avignon lundi 2 septembre, Dominique Pélicot a quitté le tribunal mercredi sans avoir encore été entendu.
Si le retraité de 71 ans devait se révéler « définitivement indisponible », le procès serait alors purement « reporté » à une date ultérieure. L’homme suit un traitement antibiotique.
« Date de sortie possible lundi »
“Soit Pélicot est là (lundi), et on continue. S’il n’est pas là un, deux ou trois jours, on prolongera la suspension”, a expliqué Roger Arata aux médias présents sur place. “Mais s’il est définitivement indisponible, l’affaire sera renvoyée”, a prévenu le magistrat.
Dans l’après-midi, l’Agence France-Presse rapportait que Dominique Pélicot avait été examiné par un médecin qui avait ordonné “la nécessité d’une dispense ce jeudi et demain vendredi” ainsi que “la mise en place d’un traitement adapté, avec une éventuelle hospitalisation, et une date de sortie possible lundi”. “Comprendre qui peut”, a réagi Me Antoine Camus, l’un des deux avocats de Gisèle Pélicot et de ses enfants.
La perspective d’un renvoi soulève plusieurs questions techniques. Dans ce cas, « il faut tout rétablir, un planning, la disponibilité de la salle, du tribunal, etc. », énumère Maître Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pélicot. « Et quid de ceux qui sont en détention ? Car à ce moment-là, je peux supposer qu’il y aura des demandes de remise en liberté », poursuit-elle.
Pour rappel, 18 des 50 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot ont comparu alors qu’ils étaient déjà en détention.