Entre 2017 et 2022, le taux de clarification des enquêtes par les policiers et gendarmes a globalement diminué selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés jeudi.
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Le ministère de l’Intérieur a publié jeudi 25 avril des chiffres qui montrent une baisse globale du taux d’élucidation en 5 ans. Concrètement, ce taux représente la capacité des enquêteurs à mettre un nom sur un crime ou un délit après avoir déposé plainte par exemple. Les policiers et gendarmes ont-ils plus de mal qu’avant à clarifier leurs enquêtes ?
Dans le cas des crimes les plus graves, les homicides, la baisse du taux d’élucidation est très nette. Entre 2017 et 2022, il a diminué de 12 points. Après un an d’enquête après la commission du crime, 69% de ces homicides ont été résolus en 2022. Ce taux baisse dans les mêmes proportions dans le cas des escroqueries, une baisse très marquée est également observée pour les violences sexuelles.
La baisse est un peu plus faible dans le cas de violences conjugales et de blessures intentionnelles. Les chiffres sont stables dans les enquêtes pour cambriolages et autres vols de voitures, ainsi que pour les vols sans violence. Après quatre années d’enquête, et non plus un an, les taux d’élucidation sont à des niveaux plus élevés, les enquêteurs ayant eu plus de temps pour mener leurs investigations.
Concernant les violences sexuelles, on constate une augmentation objective des viols et des agressions sexuelles. Les effets du mouvement #MeToo, qui a rendu ces délits plus visibles, se font également sentir, les victimes déposant plus facilement plainte. Dans le cas des homicides, le service statistique du ministère de l’Intérieur souligne une augmentation des meurtres. Cela nécessite davantage de moyens de police judiciaire pour travailler sur les enquêtes. Enfin, concernant les escroqueries, le ministère pointe du doigt les méthodes opératoires de plus en plus sophistiquées des criminels qui rendent les enquêtes plus compliquées.
L’ANPJ – enquêteurs de la police judiciaire regroupés pour défendre leur métier qu’ils estiment menacé – considère que cette baisse du taux d’élucidation est le résultat de choix politiques faits par Emmanuel Macron aux dépens de la police judiciaire. Le président de la République veut « mettre du bleu sur le terrain »c’est-à-dire des policiers de la sécurité publique, estime l’ANPJ.
Depuis 2022, le gouvernement a réformé l’organisation de la police, une réforme largement critiquée par les policiers spécialisés en police judiciaire car elle met les moyens de la PJ au service de la sécurité publique. L’ANPJ craint donc que cette réforme ne fasse qu’accentuer la baisse du rythme de clarification des enquêtes.
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