Le calendrier « Américains authentiques », publié en 2024 par l’influenceur conservateur Conservateur Dad, distille un certain érotisme « papa-like » avec son cortège de bikinis, de voitures de sport et de bains moussants.
Les pin-up du calendrier sont des influenceuses et proches de la droite pro-Trump. On voit par exemple un présentateur du média conservateur Blaze TV, vêtu d’une minijupe, mettre le feu à un exemplaire du New York Times avec un cigare. Sur une autre photo, l’ancien porte-parole de la NRA (National Rifle Association, principal lobby pro-armes) prend une pose sexy avec deux mitraillettes.
Edité par la marque de bière Ultra Right « garantie zéro wokisme », Lancé l’année dernière en réaction au scandale de la marque de bière Bud Light (dont une publicité montrait une influenceuse transgenre), ce calendrier avait clairement pour but de choquer la gauche.
Mais lorsque les photos ont commencé à circuler sur Internet en décembre, les progressistes n’y ont pas prêté beaucoup d’attention. En revanche, le calendrier a suscité la polémique à droite : les pères à qui ce calendrier était destiné pouvaient-ils succomber à la tentation sans remords ?
Pour Allie Beth Stuckey, podcasteuse évangélique, la réponse était claire : c’était “porno soft” destiné à tenter les hommes mariés, et ce calendrier était la preuve du fossé croissant entre les conservateurs chrétiens et les conservateurs laïcs. D’autres conservateurs chrétiens ont également exprimé leur désapprobation.
Mais le calendrier montre au contraire que la frontière entre conservatisme chrétien et laïc est bien plus poreuse que ne le souhaiteraient Allie Beth Stickey ou d’autres. En couverture du calendrier, Riley Gaines, ancienne nageuse de compétition qui milite contre la participation des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines, pose. Elle intervient régulièrement dans les lieux de culte et donne des conférences lors de rassemblements évangéliques. Elle décrit sa cause comme “Guerre spirituelle”.
Sur une autre page du calendrier, une femme en jupe courte, tablier et talons hauts pose dans sa cuisine. Derrière elle, on voit un crucifix bien visible sur le mur. Sur la plateforme, affichez votre foi catholique. Si “le fait que je sois bon te dérange, tant pis pour toi”, elle a écrit.
Ce genre de commentaire aurait été inimaginable au début des années 2000, lorsque les évangéliques les plus connus aux États-Unis étaient le prédicateur Billy Graham et le président George W. Bush – qui incarnait un républicanisme sain.
En tant que noyau dur de la coalition républicaine, les évangéliques conservateurs ont longtemps influencé l’orientation du parti, notamment par leur opposition à l’avortement et au mariage homosexuel. Et cette influence s’étendait également à la culture du milieu conservateur, où les valeurs de décence et de bienséance étaient rarement remises en question.
D’une certaine manière, ces valeurs restent intactes. Le plus
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