Avant l’arrivée des expulsés du Royaume-Uni, le Rwanda joue la transparence

Interviews quotidiennes, séance d’orientation, football : voilà ce qui attend les réfugiés attendus au Rwanda dans le cadre du projet d’expulsion des migrants du Royaume-Uni.

Certains demandeurs d’asile seront transportés au Hope Hostel, une auberge de jeunesse située à vingt minutes en voiture de l’aéroport international de Kigali. Ils y seront nourris, apprendront l’histoire du pays et pourront se dégourdir les jambes sous la surveillance de gardes armés. “Nous avons même des chambres fumeurs», explique le directeur de l’établissement, Ismael Bakina.

Kigali attend depuis 2022

Ce quotidien pourrait bientôt devenir une réalité pour de nombreux migrants. En effet, le projet de Rishi Sunak d’envoyer les demandeurs d’asile à Kigali est plus que jamais proche de se réaliser, après l’adoption d’un projet de loi en ce sens (le 22 avril). Le Premier ministre (britannique) avait alors déclaré que «rien (ne pourrait) empêcher» le gouvernement pour procéder aux expulsions – et il a promis que les avions décolleraient d’ici douze semaines.

Les autorités rwandaises, de leur côté, se disent prêtes à respecter ce calendrier, toutes les dispositions ayant été prises : Kigali attend depuis 2022, année où un premier accord a été signé avec Londres.

“Nous sommes prêts, même si les demandeurs d’asile arrivent demain. Nous les recevrons et les hébergerons», assure Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement.

Une fois débarqués à l’aéroport de Kigali, ils doivent être conduits directement à l’auberge, poursuit-il. On ne sait pas encore combien de personnes seront à bord du premier vol.

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