CONTREet été, pendant les JO de Paris, 40 000 salariés de la SNCF auront accès à une solution de traduction instantanée pour plus de 130 langues sur leur outil numérique professionnel (smartphone, tablette…). Avec TradSNCF, les agents de bord et contrôleurs, le personnel au sol, les vendeurs en gare et la sécurité pourront accueillir, conseiller et rassurer les 15 millions de passagers attendus pendant les Jeux et de passage dans les 59 gares de France concernées par les événements sportifs.
Pour se faire comprendre de deux millions d’internationaux, l’application fait appel aux moteurs des trois grands de la traduction sur Internet, pourtant formés à la sauce ferroviaire. Dans les langues comprises et parlées par TradSNCF, le vocabulaire ferroviaire n’existe pas toujours dans les pays sans chemin de fer.
Testé lors de la Coupe du monde de rugby, le traducteur sera déployé dans davantage de stations
En pratique, le cheminot se présente à son interlocuteur et tente, d’abord en anglais, de savoir quelle est sa langue maternelle. En l’absence de réponse, il peut faire défiler les drapeaux des nationalités sur son smartphone. Ce n’est pas exhaustif. Le drapeau chinois apparaît en mandarin et non en cantonais. L’arabe se démarque pour l’Algérie, pas le kabyle.
LIRE AUSSI Comment la SNCF veut acheter la paix sociale avant les JOUne fois la langue identifiée, le dialogue peut s’établir en langue écrite, orale ou mixte. Ainsi, la question est posée à voix haute par le passager devant le micro et la réponse est inscrite sur l’écran. L’hybridation permet de s’affranchir des accents régionaux…
TradSNCF a été testé lors de la Coupe du Monde de Rugby. Depuis le début de ce mois, 4 500 cheminots l’ont utilisé et ont réalisé plus de 20 000 traductions, certains jusqu’à 700 par jour. L’application continuera d’exister après les Jeux et les agents de 45 stations supplémentaires seront équipés.