Québecor et la Ligue canadienne élite de basketball (LECB), le plus important circuit de basketball professionnel au pays, discutent de la possibilité d’établir une franchise au Québec.
«Il y a des discussions depuis quelques semaines avec le LECB», a confirmé mercredi Martin Tremblay, chef de l’exploitation du groupe Sports et divertissement de Québecor. Nous avons un intérêt. C’est une ligue professionnelle qui prend beaucoup d’ampleur et présente un calibre de jeu de haut niveau.
Le commissaire de circuit, Mike Morreale, ne cache pas qu’il porte un grand intérêt au Québec, et au marché de Québec en particulier.
Le LECB a eu des discussions avec plusieurs groupes d’investisseurs du Québec au cours des dernières années, explique-t-il.
«Mais il y en a un, majeur, avec lequel nous sommes ravis d’explorer des opportunités», ajoute M. Morreale, en parlant de Quebecor.
Au Centre Vidéotron
Si le projet voit le jour, l’objectif est que l’équipe joue ses matchs locaux au Centre Vidéotron.
La configuration serait alors différente de celle en place lors des parties de hockey, de sorte que l’ambiance serait plus intimiste et plus propice à une partie de basket.
Des rideaux pourraient cacher le passage supérieur, par exemple, afin que les fans soient davantage imprégnés de la musique et de l’ambiance qui règne lors d’une rencontre.
« C’est un grand amphithéâtre magnifique qui a tous les atouts pour accueillir une équipe professionnelle », note le commissaire, qui souligne également que l’équipe de Winnipeg, les Sea Bears, joue ses affrontements locaux au domicile des City Jets. LNH.
Le LECB a établi une première concession au Québec l’an dernier. Le succès de l’Alliance de Montréal fait le bonheur du commissaire du circuit, qui compte actuellement 10 équipes.
« La réponse des fans a été incroyable », souligne Mike Morreale. Ils remplissent les chambres [à l’Auditorium de Verdun, doté d’environ 4000 places], il y a une forte demande pour les billets. C’est très rafraîchissant à voir. »
« Le plus haut calibre »
Née il y a cinq ans, la Ligue canadienne élite de basketball compte des équipes dans la plupart des plus grands marchés du pays. Outre Montréal, il y a aussi Toronto et ses environs ainsi que Vancouver, Edmonton, Calgary et Winnipeg.
Photo d’archive
L’entraîneur donne ses consignes aux joueurs de l’Alliance de Montréal lors d’un match en juillet dernier.
Ce n’est pas la même ligue que celle dans laquelle évoluaient les Kebs de Québec, qui ont notamment évolué au Pavillon de la jeunesse et au PEPS de l’Université Laval, au tournant des années 2010.
LECB offre « le plus haut calibre de jeu au Canada, à l’exception des Raptors de Toronto [de la NBA]», précise le commissaire.
Ce dernier explique qu’au cours « des 14 derniers mois, neuf des [ses] joueurs ont signé des contrats en NBA. Et la ligue compte aussi sur les services de quatre anciens de la plus grande ligue de basketball au monde.
« Nos saisons se jouent de la mi-mai à la mi-août, ce qui représente l’intersaison dans le basketball international et qui nous donne accès aux meilleurs athlètes », précise M. Morreale.
« Nous avons intérêt à poursuivre la réflexion et aussi à valider l’intérêt du peuple québécois pour une équipe dans cette ligue », a déclaré Martin Tremblay, qui souligne le succès du circuit « dans les plus grandes villes canadiennes ».
Une autre grande rivalité Québec-Montréal
Mike Morreale est bien conscient de la grande rivalité sportive entre Québec et Montréal, et le commissaire de la LECB aimerait que son circuit puisse aussi y goûter.
« C’est notre objectif ! » dit-il en riant.
Mais ce qui l’attire aussi dans le marché québécois, et dans celui du Québec en particulier, c’est l’amour que les fans ont pour leurs vedettes locales.
Cette affection, M. Morreale la trouve très appropriée, puisque les équipes de la Ligue canadienne de basketball élite se targuent d’embaucher le plus de joueurs possible, mais aussi des entraîneurs locaux.
« S’il y a une chose dans laquelle le Québec excelle, c’est d’encourager son peuple, explique-t-il. Nous l’avons remarqué. Les gens sont très fiers. Elle veut soutenir les joueurs et les équipes ici.
Développer la prochaine génération
Il souligne également que sa ligue, qui est notamment partenaire du circuit universitaire canadien, U Sports, cherche à développer une relève locale dans son sport.
Si Mike Morreale cite plusieurs joueurs qui ont atteint la NBA après avoir évolué au sein du système de basketball québécois – dont Bennedict Mathurin, nouvelle vedette des Indiana Pacers –, il souhaite que son propre circuit ouvre la voie aux joueurs locaux qui aimeraient jouer pour les professionnels. .
« Il est important de montrer aux jeunes garçons et filles, et même aux plus âgés, qu’il peut y avoir une voie vers le basket professionnel dans leur propre ville », a-t-il déclaré. Cela contribue de manière très importante à la croissance du sport.
Drake et stars de la NBA
Le commissaire souligne également le fait que le basket-ball recherche une base de fans différente de celle du hockey ou du football, par exemple.
« Quand on va voir du basket, on ne regarde pas que le sport, souligne M. Morreale. Nous sommes immergés dans la musique, la mode de viela mode, quoi que le basket apporte.
Le rappeur canadien Drake, par exemple, est parfois aperçu aux matchs des Scarborough Shooting Stars, lui qui est le meilleur ami de son propriétaire, Niko Carino. Il est également impliqué dans les coulisses, dit Morreale.
Et à Montréal, les joueurs de la NBA Luguentz Dort et Chris Boucher assistent à certains matchs, eux qui ont des amis dans l’équipe.
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