En Europe, maintenant que l’inflation semble maîtrisée, les taux d’intérêt vont-ils enfin retomber à des niveaux plus abordables ? C’est au Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne de décider. A l’issue de sa réunion prévue ce jeudi à Francfort, sa présidente, Christine Lagarde, devrait faire connaître ses intentions.
Christine Lagarde pourrait même annoncer une première baisse de son taux directeur ce jeudi, le pari le plus audacieux. Mais il faut reconnaître qu’ils constituent une ultra-minorité. Tout le monde sait que les banquiers centraux détestent les effets de surprise et préfèrent communiquer leurs intentions longtemps à l’avance, histoire d’éviter une canicule sur les marchés. Mais cette option fait partie des multiples hypothèses évoquées par les experts. Le sujet passionne sur les marchés obligataires où les traders parient sur le calendrier qui sera annoncé prochainement, avec une première baisse des taux européens envisagée en juin, lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs. Beaucoup de gens pensent que le BCE agira plus vite et plus fort que la Réserve fédérale.
Lire aussiLa Fed et la BCE manœuvrent face à l’inflation
Une baisse de taux très attendue en juin
Ils estiment qu’elle pourrait baisser son taux de 1% en 2024, contre seulement 0,65% pour la Banque centrale des Etats-Unis. Pour mémoire, le taux directeur de la BCE est à 4% et celui de la Fed à 5,5%. Aux États-Unis, emprunter coûte beaucoup plus cher. La Banque centrale européenne devancera sans doute la Fed car l’inflation a bel et bien baissé en Europe. Elle n’est plus que de 2,4% dans la zone euro, elle se rapproche donc du bon objectif d’inflation fixé à 2%. Il n’y a plus de raison de maintenir la pression sur les taux d’intérêt. Alors qu’aux États-Unis, c’est l’inverse. L’inflation est repartie à la hausse, elle était à 3,5% en mars, a-t-on appris hier. Dans ce contexte, la Fed prendra son temps ; il pourrait reporter sa première coupe à septembre. Les deux zones monétaires divergent également en termes de croissance.
Lire aussiLa Fed et la BCE prêtes à baisser les bras dans la lutte contre l’inflation ?
Le grand écart entre les États-Unis et l’Europe
Aux Etats-Unis, l’activité est restée très dynamique. Contrairement à ce que l’on craignait, la politique de hausse des taux d’intérêt n’a pas brisé la croissance. La Fed se concentre donc sur sa mission de contrôle des prix. En revanche, en Europe, l’activité est faible depuis un an et demi. Les entreprises empruntent beaucoup moins parce que le crédit est devenu trop cher. Comme des particuliers qui reportent des projets immobiliers pour les mêmes raisons. Il est donc urgent de baisser les taux directeurs pour relancer la croissance. Cela est d’autant plus urgent que l’effet sur l’économie ne sera pas immédiat. Il faudra des mois avant que cette baisse ne se reflète dans la demande de crédit. Donner le signal d’une baisse serait déjà un signal positif. De nature à redonner confiance aux entrepreneurs. Les consommateurs, quant à eux, ont besoin de quelque chose de concret. Ils ne ressentent pas du tout les bénéfices de la lutte anti-inflationniste menée par la BCE et constatent au supermarché que les factures sont toujours aussi élevées.
En Europe, maintenant que l’inflation semble maîtrisée, les taux d’intérêt vont-ils enfin retomber à des niveaux plus abordables ? C’est au Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne de décider. A l’issue de sa réunion prévue ce jeudi à Francfort, sa présidente, Christine Lagarde, devrait faire connaître ses intentions.
Christine Lagarde pourrait même annoncer une première baisse de son taux directeur ce jeudi, le pari le plus audacieux. Mais il faut reconnaître qu’ils constituent une ultra-minorité. Tout le monde sait que les banquiers centraux détestent les effets de surprise et préfèrent communiquer leurs intentions longtemps à l’avance, histoire d’éviter une canicule sur les marchés. Mais cette option fait partie des multiples hypothèses évoquées par les experts. Le sujet passionne sur les marchés obligataires où les traders parient sur le calendrier qui sera annoncé prochainement, avec une première baisse des taux européens envisagée en juin, lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs. Beaucoup de gens pensent que le BCE agira plus vite et plus fort que la Réserve fédérale.
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Une baisse de taux très attendue en juin
Ils estiment qu’elle pourrait baisser son taux de 1% en 2024, contre seulement 0,65% pour la Banque centrale des Etats-Unis. Pour mémoire, le taux directeur de la BCE est à 4% et celui de la Fed à 5,5%. Aux États-Unis, emprunter coûte beaucoup plus cher. La Banque centrale européenne devancera sans doute la Fed car l’inflation a bel et bien baissé en Europe. Elle n’est plus que de 2,4% dans la zone euro, elle se rapproche donc du bon objectif d’inflation fixé à 2%. Il n’y a plus de raison de maintenir la pression sur les taux d’intérêt. Alors qu’aux États-Unis, c’est l’inverse. L’inflation est repartie à la hausse, elle était à 3,5% en mars, a-t-on appris hier. Dans ce contexte, la Fed prendra son temps ; il pourrait reporter sa première coupe à septembre. Les deux zones monétaires divergent également en termes de croissance.
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Le grand écart entre les États-Unis et l’Europe
Aux Etats-Unis, l’activité est restée très dynamique. Contrairement à ce que l’on craignait, la politique de hausse des taux d’intérêt n’a pas brisé la croissance. La Fed se concentre donc sur sa mission de contrôle des prix. En revanche, en Europe, l’activité est faible depuis un an et demi. Les entreprises empruntent beaucoup moins parce que le crédit est devenu trop cher. Comme des particuliers qui reportent des projets immobiliers pour les mêmes raisons. Il est donc urgent de baisser les taux directeurs pour relancer la croissance. Cela est d’autant plus urgent que l’effet sur l’économie ne sera pas immédiat. Il faudra des mois avant que cette baisse ne se reflète dans la demande de crédit. Donner le signal d’une baisse serait déjà un signal positif. De nature à redonner confiance aux entrepreneurs. Les consommateurs, quant à eux, ont besoin de quelque chose de concret. Ils ne ressentent pas du tout les bénéfices de la lutte anti-inflationniste menée par la BCE et constatent au supermarché que les factures sont toujours aussi élevées.