L’ancien parachutiste Benny Gantz a déjà servi à trois reprises sous un gouvernement Netanyahu. À chaque fois en temps de crise. En 2011, après que des scandales de corruption ont empêché la nomination de deux autres généraux, il a été rappelé de sa retraite pour devenir chef d’état-major de l’armée israélienne.
Neuf ans plus tard, en mai 2020, après s’être présenté comme candidat centriste contre Netanyahu lors de trois élections infructueuses, Gantz est revenu sur sa promesse de ne pas entrer au gouvernement. Une décision nécessaire, a-t-il expliqué à ses partisans et alliés, face à la pandémie de Covid.
Il a ensuite eu recours à l’une de ses images militaires préférées : “Il est temps de porter la civière”, c’est-à-dire assumer le fardeau des autres, dans un acte de sacrifice désintéressé pour le bien du pays.
Et aujourd’hui, à 64 ans, il se retrouve à porter à nouveau la civière, puisqu’il a rejoint le gouvernement de Netanyahu immédiatement après les massacres du Hamas, le 7 octobre, pour devenir ministre (sans portefeuille) au cabinet de guerre.
Il tient à souligner la difficulté de la tâche. D’autant que le principal leader de l’opposition, Yair Lapid, a refusé de rejoindre le cabinet de guerre à cause des partis d’extrême droite qui composent la coalition de Netanyahu.
Sept mois plus tard, Gantz menace de démissionner. Il a donné trois semaines à Netanyahu (jusqu’au 8 juin) pour présenter à son gouvernement et aux Israéliens un plan d’action stratégique sur la poursuite de la guerre contre le Hamas à Gaza – avec pour priorité la libération des 128 otages toujours détenus par le Hamas, selon l’establishment. d’une administration – soutenue par la communauté internationale – pour la gestion
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