Biden suspendra la livraison de bombes et d’obus si Israël attaque Rafah

P.notre Joe Biden, c’est désormais une ligne rouge officielle. Dans un entretien à CNN, le président américain a déclaré mercredi qu’il suspendrait la livraison de certaines armes à Israël en cas d’offensive majeure de l’Etat hébreu à Rafah. Il s’agit jusqu’à présent de la menace la plus directe de Biden contre Benjamin Netanyahu, alors que les États-Unis sont de loin le plus grand fournisseur d’armes d’Israël.

“S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont été historiquement utilisées contre les villes”, a déclaré Biden, parlant notamment de certaines bombes et obus d’artillerie.

Les bombes américaines ont tué des civils

La semaine dernière, l’administration américaine a bloqué une livraison de bombes de 2 000 livres (907 kg), probablement des bombes MK-84 ou BLU-109, selon les médias américains. « Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes », a reconnu Biden, ajoutant : « C’est faux. »

LIRE AUSSI Gaza : face au Congrès américain, Biden contraint de se prononcer contre NetanyahuJoe Biden a fait une distinction entre les attaques actuelles de l’armée israélienne contre la « périphérie » de Rafah et une offensive majeure contre les « centres de population ». Il a également assuré que les États-Unis continueraient d’assurer « la sécurité d’Israël » en fournissant les équipements nécessaires à la défense anti-aérienne de l’État hébreu.

Les négociations se poursuivent en Egypte

Mercredi, l’armée israélienne a continué de mener des bombardements et des opérations terrestres « ciblées » à Rafah. Sept mois après l’attentat du 7 octobre, le Premier ministre israélien menace de lancer une offensive d’envergure contre cette ville où sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens, afin de porter un coup fatal aux brigades armées du Hamas.

Parallèlement, une délégation israélienne continue de participer aux négociations au Caire en vue d’une éventuelle trêve. Selon l’OMS, il y a urgence : les hôpitaux du sud de Gaza n’ont plus que trois jours de carburant et pourraient « bientôt cesser de fonctionner ».