Créé en 1799, le système fiscal de « non-dom » pourrait bien disparaître. Il permet aux 74 000 personnes dont la résidence principale se situe dans un autre pays et qui résident au Royaume-Uni depuis moins de quinze ans de ne pas payer d’impôt sur les revenus perçus à l’étranger. Mais ce système pourrait bien disparaître d’ici avril 2025. D’abord proposée par le Parti conservateur, la mesure a été reprise par le Parti travailliste. Selon les chiffres cités par le Le Financial Times, Cette mesure pourrait rapporter 2,7 milliards de livres sterling par an à l’État, une somme qui pourrait être réinvestie « dans l’éducation et la santé », Selon le parti travailliste, la volonté est en tout cas de créer un système de redistribution plus juste. De nouvelles annonces sur le sujet devraient arriver à l’automne.
Partir ou rester ?
Certains expatriés ultra-riches ont décidé de partir ou sont déjà partis. « Surtout ceux qui n’ont pas beaucoup de liens avec le pays, qui ont plusieurs résidences et donc la possibilité de déménager rapidement », Selon le quotidien. Selon les chiffres du cabinet Henley & Partners, un total de 9 500 millionnaires quitteraient le Royaume-Uni cette année. Sachant que le Royaume-Uni a, selon le site américain Bloomberg, Le pays compte plus de 3 millions de millionnaires, soit le troisième plus grand nombre au monde. Parmi les destinations de prédilection pour les retraités, le quotidien économique cite l’Italie, la Suisse, la France, le Portugal et les Émirats arabes unis.
Certains, comme Guillaume Rambourg, n’ont pas l’intention de partir. Ce Français vit à Londres avec sa famille depuis 1994. « On se plaint du temps, mais ce pays a tellement à offrir. J’adore son côté multiculturel », il déclare à la Le Financial Times.
Pour Sophia Money-Coutts, journaliste à Le Daily Telegraph, Les millionnaires ne sont pas les seuls à quitter le Royaume-Uni : « Beaucoup de mes amis le sont aussi, et je vous promets qu’ils ne sont pas riches. » Ils quittent le pays parce que « plus rien ne marche ici », et notamment à cause du coût des prêts hypothécaires et des frais de garde d’enfants.
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