ALe Festival International du Film de la Diaspora Africaine (FIFDA)*, du 6 au 8 septembre à Paris, proposera pour la première fois en France le film documentaire de la réalisatrice Nadia Fares. Sous le fil conducteur d’un hommage à son père égyptien, la réalisatrice entremêle histoire personnelle et chronique de la condition féminine en Egypte et en Suisse.
Nadia Fares a un père égyptien. Il est venu en Suisse pour terminer ses études et a rencontré sa mère, issue de la bourgeoisie. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, un mariage mixte a été très mal perçu. Son grand-père suisse a œuvré dans l’ombre pour le faire expulser… Elle grandira sans lui. Ce film, tout en rendant hommage à son père, décédé en 2014, s’intéresse au patriarcat et à ses conséquences, au poids de la tradition avec un effet miroir entre l’Orient et l’Occident.
« Le thème du film est la manière dont le patriarcat affecte les femmes, mais d’un autre côté, je voulais aussi porter un regard humoristique sur le patriarcat à travers mon père, qui est un patriarche cool. Je me suis inspirée de l’histoire personnelle de mes parents. Mon père a également été victime d’un patriarche suisse. J’ai donc pu combiner un hommage à mon père et le combat des femmes contre le patriarcat sans que cela devienne artificiel », explique Nadia Fares.
La réalisatrice suit trois générations de femmes qui défient les normes patriarcales en Égypte et en Suisse. Elle retrace le fil de l’histoire, à travers (…) Lire la suite