Le pays d’Europe de l’Est promet encore cet été de battre de nouveaux records de nombre de touristes. Selon le gouvernement, cet afflux important est principalement dû à l’introduction de l’euro. Mais pour les locaux, les prix ont augmenté, comme l’explique cette Française vivant en Croatie.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Émilie Triolo vit depuis une vingtaine d’années à Šibenik, sur la côte Adriatique. Née en Savoie, après une carrière dans le marketing et la communication, la Française conseille désormais, via une plateforme Internet, les Français souhaitant s’installer en Croatie, comme les professionnels du tourisme en achetant des campings ou des bases nautiques. Il détaille également les erreurs à éviter.
“Les Croates sont vraiment conscients du joyau qu’ils tiennent entre leurs mains, note-t-elle. La Croatie est vraiment une petite perle de beauté, je pense. Et c’est vrai que nous, les Occidentaux, ne pouvons pas venir nous dire : on va acheter ceci, on va acheter cela, ce ne sera pas cher. En effet, ils défendent ce qu’ils ont entre les mains, et souvent à un prix assez cher quand même !
Le tourisme est un secteur essentiel pour l’économie croate. Cela représente un cinquième du PIB du pays.
“Il y a des milliers de kilomètres de côtes, témoigne la Française, avec la mer Adriatique. La Croatie compte encore plus de 1 200 îles et îlots. C’est un véritable petit paradis qui commence à se faire connaître, et dont on parle de plus en plus. On peut s’amuser sur les îles, sans aller au bout du monde, puisque désormais la Croatie est la zone CETA, c’est l’Europe, et c’est l’euro depuis le 1euh janvier 2023.”
Selon les derniers chiffres, plus de 9 millions de voyageurs ont visité le petit pays des Balkans l’année dernière, ce qui représente une augmentation de 12 % sur un an. Les autorités de Zagreb attribuent cette hausse record à deux facteurs : l’absence de frontières aujourd’hui et l’adoption de l’euro il y a près d’un an et demi. Le passage à la monnaie unique a facilité la vie des voyageurs, qui n’ont plus besoin de chercher des bureaux de change ni de vérifier les taux de change.
« Cela favorise la venue de touristes français, reconnaît Émilie Triolo, parce qu’avant, c’était le kuna, ça pouvait compliquer ceux qui avaient un peu froid. On ressent vraiment cette ouverture et cette envie des Français d’aller découvrir la Croatie, ses îles et le reste de ses beautés qui peuvent être culturelles, architecturales et gastronomiques aussi.”
En revanche, pour les Croates, ce changement a entraîné une période d’adaptation aux nouveaux prix, qui ont considérablement augmenté depuis l’euro.
“Il existe de nombreux secteurs, observe la Française, où les prix ont augmenté. L’immobilier en fait partie, tout comme l’hébergement touristique. Les gens se sont déjà enrichis grâce au tourisme, et encore plus grâce à l’inflation. Nous avons clairement vu les prix augmenter entre deux et trois fois en fait.”
Même si l’inflation est apparue dans de nombreux pays européens, notamment après la crise du Covid-19, certains Croates considèrent l’euro comme responsable de cette hausse des prix. Cependant, selon les chiffres officiels, aucun lien n’a été établi entre l’introduction de la monnaie unique et l’augmentation de l’inflation.
Malgré les appréhensions locales quant aux conséquences de l’euro, les perspectives du secteur du tourisme restent positives en Croatie. Plusieurs compagnies aériennes européennes à bas prix ont récemment lancé de nouveaux vols vers le sud de l’Adriatique, augmentant ainsi l’accessibilité de la Croatie pour les voyageurs.
Retrouvez cette chronique sur le site, l’application et dans le magazine de la mobilité internationale « Français à l’avenir.fr »
Le pays d’Europe de l’Est promet encore cet été de battre de nouveaux records de nombre de touristes. Selon le gouvernement, cet afflux important est principalement dû à l’introduction de l’euro. Mais pour les locaux, les prix ont augmenté, comme l’explique cette Française vivant en Croatie.
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Émilie Triolo vit depuis une vingtaine d’années à Šibenik, sur la côte Adriatique. Née en Savoie, après une carrière dans le marketing et la communication, la Française conseille désormais, via une plateforme Internet, les Français souhaitant s’installer en Croatie, comme les professionnels du tourisme en achetant des campings ou des bases nautiques. Il détaille également les erreurs à éviter.
“Les Croates sont vraiment conscients du joyau qu’ils tiennent entre leurs mains, note-t-elle. La Croatie est vraiment une petite perle de beauté, je pense. Et c’est vrai que nous, les Occidentaux, ne pouvons pas venir nous dire : on va acheter ceci, on va acheter cela, ce ne sera pas cher. En effet, ils défendent ce qu’ils ont entre les mains, et souvent à un prix assez cher quand même !
Le tourisme est un secteur essentiel pour l’économie croate. Cela représente un cinquième du PIB du pays.
“Il y a des milliers de kilomètres de côtes, témoigne la Française, avec la mer Adriatique. La Croatie compte encore plus de 1 200 îles et îlots. C’est un véritable petit paradis qui commence à se faire connaître, et dont on parle de plus en plus. On peut s’amuser sur les îles, sans aller au bout du monde, puisque désormais la Croatie est la zone CETA, c’est l’Europe, et c’est l’euro depuis le 1euh janvier 2023.”
Selon les derniers chiffres, plus de 9 millions de voyageurs ont visité le petit pays des Balkans l’année dernière, ce qui représente une augmentation de 12 % sur un an. Les autorités de Zagreb attribuent cette hausse record à deux facteurs : l’absence de frontières aujourd’hui et l’adoption de l’euro il y a près d’un an et demi. Le passage à la monnaie unique a facilité la vie des voyageurs, qui n’ont plus besoin de chercher des bureaux de change ni de vérifier les taux de change.
« Cela favorise la venue de touristes français, reconnaît Émilie Triolo, parce qu’avant, c’était le kuna, ça pouvait compliquer ceux qui avaient un peu froid. On ressent vraiment cette ouverture et cette envie des Français d’aller découvrir la Croatie, ses îles et le reste de ses beautés qui peuvent être culturelles, architecturales et gastronomiques aussi.”
En revanche, pour les Croates, ce changement a entraîné une période d’adaptation aux nouveaux prix, qui ont considérablement augmenté depuis l’euro.
“Il existe de nombreux secteurs, observe la Française, où les prix ont augmenté. L’immobilier en fait partie, tout comme l’hébergement touristique. Les gens se sont déjà enrichis grâce au tourisme, et encore plus grâce à l’inflation. Nous avons clairement vu les prix augmenter entre deux et trois fois en fait.”
Même si l’inflation est apparue dans de nombreux pays européens, notamment après la crise du Covid-19, certains Croates considèrent l’euro comme responsable de cette hausse des prix. Cependant, selon les chiffres officiels, aucun lien n’a été établi entre l’introduction de la monnaie unique et l’augmentation de l’inflation.
Malgré les appréhensions locales quant aux conséquences de l’euro, les perspectives du secteur du tourisme restent positives en Croatie. Plusieurs compagnies aériennes européennes à bas prix ont récemment lancé de nouveaux vols vers le sud de l’Adriatique, augmentant ainsi l’accessibilité de la Croatie pour les voyageurs.
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