En juillet dernier, le gouvernement avait renoncé à mettre en œuvre une hausse prévue du prix de l’électricité au 1er août en raison de la hausse de 4,8% d’une taxe liée aux coûts de transport, le TURPE. Cette hausse de 1%, puisque les taxes ne représentent qu’un tiers de la facture totale, a été confirmée ce mercredi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) mais ne sera pas appliquée en novembre mais seulement en février 2025.
Pourquoi ? Parce que globalement, la CRE estime que le prix du tarif réglementé va baisser de« au moins 10 % » à cette date. Plus de 22 millions de clients disposant d’un contrat tarif bleu sont concernés. Pour un foyer moyen dont la facture annuelle s’élève à 2 000 €, les économies sont estimées à au moins 200 € par an, une bouffée d’air frais qui s’ajoute à la baisse des prix des carburants.
L’objectif du report est de rendre la hausse indolore, grâce à la baisse des prix de l’électricité qui entre dans le calcul de la facture. Cette réduction inclurait donc l’augmentation du TURPE et l’augmentation de l’accise sur l’électricité, un impôt que le gouvernement sortant a promis de réinstaurer autant que possible afin de sortir définitivement du coûteux bouclier tarifaire.
Une taxe appliquée en novembre sur les offres de marché
En revanche, la hausse de la taxe sur le transport sera appliquée au 1er novembre pour les 17,5 millions de ménages et d’entreprises disposant d’offres de marché (indexées sur les marchés). Actuellement, des contrats entre 15 et 20 % moins chers sont proposés aux clients sur le comparateur du médiateur de l’énergie. Ils pourraient aussi s’avérer moins protecteurs du consommateur.
Les prix de l’énergie, au plus haut en 2021-2022 en raison de la relance post-Covid et de la guerre en Ukraine, ont en effet largement agité les débats des élections européennes et législatives. Actuellement, même s’ils n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant-crise (40/50 € le mégawattheure), ces prix de marché se stabilisent désormais autour de 60-70 € le MWh, loin des pics de 2022, explique la CRE. Sur deux ans, les prix de l’électricité ont bondi de plus de 43 % malgré le bouclier tarifaire mis en place par l’Etat.