La marque de cosmétiques Sephora est dans le viseur de plusieurs internautes français depuis qu’elle a décidé de mettre en avant le groupe Les Hijabeuses dans une vidéo promotionnelle diffusée lundi sur sa page Instagram.
Le collectif, créé en 2020, a pour objectif de défendre le droit des footballeurs à porter le voile lors des grandes compétitions.
Cette dernière s’est montrée particulièrement active depuis que le Conseil d’Etat français a maintenu le 29 juin l’interdiction du port du voile lors des compétitions imposée par la Fédération française de football.
L’organisation a justifié son règlement en s’appuyant sur l’un de ses règlements, qui interdit « tout port de signes ou de vêtements manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale », ainsi que « tout prosélytisme ou manœuvre de propagande ».
Dans la légende qui accompagne la vidéo sur le compte Instagram de Sephora France, on peut lire que Les Hijabeuses « prônent le dépassement de soi, l’esprit d’équipe et de combativité, et l’inclusion ».
« Nous les avons suivies, de leur routine beauté jusqu’au terrain de football. C’est aussi « Le pouvoir illimité de la beauté » », conclut la marque dans son message.
De nombreux internautes ont dénoncé la campagne sur le réseau social X en utilisant le hashtag #BoycottSephora. Ce dernier a réussi à rejoindre les tendances du réseau social mardi.
« Je boycotte systématiquement les marques qui banalisent le voile islamique en l’utilisant comme instrument de promotion », a déclaré une internaute. D’autres condamnent la réaction de certains utilisateurs de X en les accusant d’être motivés par l’islamophobie.
« La mentalité de ce pays est si triste aujourd’hui », a écrit un autre utilisateur.
Une décision du Conseil d’État a contribué à attiser les passions sur la Toile.
« Le gouvernement ne peut pas laisser Sephora bafouer ouvertement une décision du Conseil d’Etat », a écrit un utilisateur du réseau social X.
Les Hijabeuses ont critiqué la décision prise par la Haute Cour, estimant qu’elle avait cédé « face à la pression politique et médiatique ».
Selon les informations de Figaro
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