DIMITAR DILKOFF / AFP
Bruno Retailleau, ici à La Courneuve, le 23 septembre 2024.
POLITIQUE – L’Association Accueil et Réinsertion Sociale (AARS) de Nancy est en pleine tourmente. La modification du règlement intérieur de cette association sociale pour instaurer une clause de neutralité fait courir des risques de licenciement pour deux salariées portant le voile, prévient un syndicat. De son côté, le ministre de l’Intérieur annonce ce vendredi 27 septembre son ” soutien “ à l’association.
Le conseil de l’association Nancy, « opérateur d’État »a modifié le 10 août son règlement intérieur, devenu obsolète, a expliqué à l’AFP un délégué syndical de SUD. A cette occasion, une clause de neutralité (religieuse, politique et philosophique) a été instaurée, explique le syndicat dans un communiqué.
Le 19 septembre, “deux salariés de l’association musulmane” qui portaient le voile ont fait l’objet d’un entretien avec le président de l’association “pour une explication du texte”continue SUD. “Trois solutions leur ont été proposées” : la suppression de leur voile, un licenciement conventionnel ou un licenciement, énumère le syndicat.
Les salariés concernés devaient donner une réponse à la direction jeudi, mais actuellement en arrêt maladie, ils ne l’ont pas encore fait, selon une source syndicale dénonçant la « brutalité de la situation ».
« Il n’est pas acceptable que des gens cherchent à échapper aux règles communes en matière de laïcité »a indiqué le X ce vendredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « Je soutiens cette association, opérateur étatique, qui ne fait qu’appliquer la loi. En tant que ministre de l’Intérieur, je lutterai sans relâche pour faire reculer le séparatisme. »
300 personnes employées
« Comment accepter une limitation des libertés individuelles, des opinions politiques, de la pensée philosophique dans un secteur perpétuellement animé et traversé par des questions sociales, sociétales, politiques, religieuses et philosophiques »demanda SUD.
Selon le syndicat, la direction fait valoir que les salariés de l’association exercent une mission de service public et doivent donc suivre les mêmes règles que les fonctionnaires, sous réserve, comme l’exige la loi, du devoir de neutralité.
L’association emploie 300 personnes, principalement autour de Nancy et dans le sud de la Meurthe-et-Moselle.
Ses actions se répartissent autour de l’urgence sociale, de l’hébergement, du médico-social et de l’accompagnement vers l’emploi et le logement, selon une offre d’emploi publiée sur le site France Travail.
Un rassemblement est prévu à l’appel du syndicat mercredi à Nancy, lors du prochain conseil d’administration de l’AARS, « demander à la gouvernance de retirer la clause de neutralité ».
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Bruno Retailleau, ici à La Courneuve, le 23 septembre 2024.
POLITIQUE – L’Association Accueil et Réinsertion Sociale (AARS) de Nancy est en pleine tourmente. La modification du règlement intérieur de cette association sociale pour instaurer une clause de neutralité fait courir des risques de licenciement pour deux salariées portant le voile, prévient un syndicat. De son côté, le ministre de l’Intérieur annonce ce vendredi 27 septembre son ” soutien “ à l’association.
Le conseil de l’association Nancy, « opérateur d’État »a modifié le 10 août son règlement intérieur, devenu obsolète, a expliqué à l’AFP un délégué syndical de SUD. A cette occasion, une clause de neutralité (religieuse, politique et philosophique) a été instaurée, explique le syndicat dans un communiqué.
Le 19 septembre, “deux salariés de l’association musulmane” qui portaient le voile ont fait l’objet d’un entretien avec le président de l’association “pour une explication du texte”continue SUD. “Trois solutions leur ont été proposées” : la suppression de leur voile, un licenciement conventionnel ou un licenciement, énumère le syndicat.
Les salariés concernés devaient donner une réponse à la direction jeudi, mais actuellement en arrêt maladie, ils ne l’ont pas encore fait, selon une source syndicale dénonçant la « brutalité de la situation ».
« Il n’est pas acceptable que des gens cherchent à échapper aux règles communes en matière de laïcité »a indiqué le X ce vendredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « Je soutiens cette association, opérateur étatique, qui ne fait qu’appliquer la loi. En tant que ministre de l’Intérieur, je lutterai sans relâche pour faire reculer le séparatisme. »
300 personnes employées
« Comment accepter une limitation des libertés individuelles, des opinions politiques, de la pensée philosophique dans un secteur perpétuellement animé et traversé par des questions sociales, sociétales, politiques, religieuses et philosophiques »demanda SUD.
Selon le syndicat, la direction fait valoir que les salariés de l’association exercent une mission de service public et doivent donc suivre les mêmes règles que les fonctionnaires, sous réserve, comme l’exige la loi, du devoir de neutralité.
L’association emploie 300 personnes, principalement autour de Nancy et dans le sud de la Meurthe-et-Moselle.
Ses actions se répartissent autour de l’urgence sociale, de l’hébergement, du médico-social et de l’accompagnement vers l’emploi et le logement, selon une offre d’emploi publiée sur le site France Travail.
Un rassemblement est prévu à l’appel du syndicat mercredi à Nancy, lors du prochain conseil d’administration de l’AARS, « demander à la gouvernance de retirer la clause de neutralité ».
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