Non c’est non. ByteDance, la société mère chinoise de TikTok, refuse de vendre son réseau social, a-t-elle annoncé jeudi 25 avril 2024. Mardi 23 avril, Joe Biden avait promulgué une loi votée la veille, accordant un délai d’un an au réseau social pour changer de propriétaire, sous peine d’interdiction.
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Au centre des craintes se trouve une loi chinoise de 2017 qui oblige les entreprises locales à transmettre, sur demande des autorités, des données personnelles pouvant concerner la sécurité nationale. Les États-Unis craignent que la Chine utilise ce pouvoir pour espionner les utilisateurs américains.
Une bataille juridique
« Les informations de la presse étrangère selon lesquelles ByteDance envisagerait de vendre TikTok sont fausses. « , a affirmé le groupe, ajoutant qu’il « Je n’ai pas l’intention de vendre TikTok ». Le patron de TikTok, Shou Zi Chew, a annoncé de son côté qu’il continuerait à se battre pour les droits de ses utilisateurs devant les tribunaux. « Les faits et la Constitution sont de notre côté et nous espérons l’emporter »a-t-il assuré.
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En 2020, le ministère chinois du Commerce a modifié sa liste de technologies soumises à des restrictions ou à des interdictions d’exportation. La liste regroupe les technologies d’intelligence artificielle (traitement des données, recommandation de contenus…) qui ont fait le succès de TikTok.
Qui prendre la relève ?
Même si ByteDance se résigne à lâcher son application phare, les acheteurs ne se précipiteront pas. En 2020, l’entreprise a fixé son prix à 60 milliards de dollars, selon Bloomberg. Meta, maison mère d’Instagram et Facebook, ou encore Google, seraient probablement empêchés d’acheter l’application pour des raisons de concurrence.